Antony Blinken a rencontré lundi Benjamin Netanyahu et d'autres dirigeants israéliens, et doit se rendre mardi en Egypte avant d'aller au Qatar, les deux autres pays médiateurs qui poussent Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à accepter un plan prévoyant un cessez-le-feu assorti d'une libération des otages à Gaza après plus de dix mois de guerre. Pour les prochaines discussions prévues cette semaine, "le Premier ministre Netanyahu a promis d'envoyer son équipe de négociateurs à Doha ou en Egypte pour tenter d'achever ce processus", a ajouté Antony Blinken.
Pour son neuvième voyage dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza déclenchée le 7 octobre par une attaque d'ampleur inédite du mouvement palestinien, Antony Blinken a rencontré benjamin Netanyahu pendant trois heures, ainsi que son ministre de la Défense Yoav Gallant et le président israélien Isaac Herzog.
"Dans une réunion très constructive avec le Premier ministre Netanyahu aujourd'hui, il m'a confirmé qu'Israël acceptait le plan de compromis. Il le soutient", a dit Antony Blinken. "Il incombe désormais au Hamas d'en faire de même". Israël et le Hamas disent depuis des semaines soutenir le plan en trois phases proposé fin mai par le président américain Joe Biden. Mais le Hamas accuse désormais Israël d'avoir ajouté de "nouvelles conditions" qu'il estime se voir imposer via des "diktats américains".
"Une entente claire"
"Ce que je dirais au Hamas et à sa direction, c'est que, s'ils se préoccupent vraiment du peuple palestinien qu'il prétendent d'une certaine façon représenter, alors ils doivent dire oui à cet accord et travailler à une entente claire sur la façon de le mettre en oeuvre", a poursuivi Antony Blinken.
"La seule manière, la plus rapide, la meilleure et la plus efficace de soulager la terrible souffrance des Palestiniens provoquée par l'attaque du Hamas le 7 octobre et la guerre qui s'en est suivie, est de mener à bien cet accord", a-t-il martelé. Cette attaque a entraîné la mort de 1.198 personnes côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza dont 39 déclarées mortes par l'armée. L'offensive israélienne dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 40.139 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
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La communauté internationale redoute désormais un embrasement régional car l'Iran et son allié le Hezbollah libanais se disent "obligés de riposter" contre Israël, auquel ils imputent les assassinats fin juillet à Téhéran du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et à Beyrouth d'un haut commandant du Hezbollah, Fouad Chokr.
Après les condamnations internationales provoquées par l'annonce jeudi soir de la mort d'un Palestinien tué par balle lors d'une attaque de colons juifs contre son village dans le nord de la Cisjordanie occupée, M. Blinken a aussi dit avoir demandé aux dirigeants israéliens d'agir contre ces violences. "Nous attendons de voir des mesures, des actions pour empêcher les violences de ce genre, des actes pour que les personnes qui en sont responsables rendent des comptes", a déclaré M. BlinkenM