Trump assure que les Américains vont partir de Syrie "très vite"

La position semble en contradiction avec les déclarations de l'ancien secrétaire d'Etat.
La position semble en contradiction avec les déclarations de l'ancien secrétaire d'Etat. © Mandel NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
"On va rentrer au pays, chez nous, où nous voulons être" a déclaré le chef de l'Etat américain, sans donner plus de détails. 

Les Américains vont partir de Syrie "très vite" maintenant que les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) sont en passe d'être totalement vaincus, a déclaré jeudi Donald Trump. "On va rentrer au pays, chez nous, où nous voulons être", a-t-il insisté dans un discours dans l'Ohio, sans donner plus de précisions. "On va bientôt avoir repris 100% du califat, comme ils l'appellent", a-t-il ajouté au sujet des territoires occupés par l'EI en Irak et en Syrie ces dernières années et dont le groupe djihadiste a été chassé, à la fois par les forces irakiennes, le régime de Damas et ses alliés russes et iraniens, ou encore la coalition internationale menée par les Etats-Unis et leurs alliés arabo-kurdes.

Contradictions avec les propos de l'ex-secrétaire d'Etat. Les déclarations du président des Etats-Unis semblent en contradiction avec ce que disait, mi-janvier, son ex-secrétaire d'Etat. Dans un discours sur la stratégie américaine en Syrie, Rex Tillerson avait affirmé que l'armée américaine, qui a déployé près de 2.000 hommes sur place, resterait dans ce pays jusqu'à la défaite totale de l'EI, mais aussi pour contrer l'influence iranienne et, au bout du compte, aider à chasser le président Bachar al-Assad. "Il est crucial, pour notre intérêt national, de maintenir une présence militaire et diplomatique en Syrie", avait déclaré le chef de la diplomatie américaine, finalement limogé mi-mars par Donald Trump en raison de divergences sur plusieurs dossiers.

"Départ prématuré d'Irak". Il avait appelé à ne pas "faire la même erreur qu'en 2011", lorsque "un départ prématuré d'Irak a permis à Al-Qaïda de survivre" dans ce pays avant de muer pour donner vie au groupe Etat islamique. Interrogée sur la portée des propos présidentiels, la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert n'a pas été en mesure jeudi de préciser les intentions américaines. Mais elle a assuré ne pas être au courant d'un changement de politique en cours.