Le président américain Donald Trump a commué mercredi la peine de prison à vie d'une femme de 63 ans, une décision immédiatement saluée par la vedette de téléréalité Kim Kardashian qui avait plaidé la cause de la détenue à la Maison-Blanche. La bénéficiaire de la mesure de clémence, Alice Marie Johnson, a été présentée comme une détenue modèle, dans un communiqué de l'exécutif. Cette arrière-grand-mère "a purgé près de 22 années dans une prison fédérale pour un délit commis sans antécédents judiciaires", a justifié la Maison-Blanche.
Un comportement exemplaire en prison. Impliquée dans un trafic de cocaïne, Alice Marie Johnson avait été condamnée en 1996 à la perpétuité réelle, conformément à une législation très répressive prévoyant de lourdes peines plancher dans les affaires de drogue. Une sentence "bien trop sévère au regard de l'infraction", a souligné mercredi l'ACLU, grande organisation américaine de défense des libertés, en remerciant le président et en l'incitant à commuer d'autres "lourdes condamnations". Selon l'administration pénitentiaire, Alice Johnson a fait montre d'un comportement exemplaire en prison durant deux décennies, étant source d'inspiration pour les autres détenues et travaillant dur pour se racheter.
"Un moment que je n'oublierai jamais". La commutation annoncée par Donald Trump intervient une semaine après la visite à la Maison-Blanche de Kim Kardashian, qui avait appelé le président à offrir une seconde chance à la prisonnière. "C'est la meilleure de toutes les nouvelles", a tweeté la star.
BEST NEWS EVER!!!! https://t.co/JUbpbE1Bk0
— Kim Kardashian West (@KimKardashian) 6 juin 2018
Kim Kardashian a par ailleurs remercié le président américain et a annoncé son intention de poursuivre son engagement en ce sens.
So grateful to @realDonaldTrump, Jared Kushner & to everyone who has showed compassion & contributed countless hours to this important moment for Ms. Alice Marie Johnson. Her commutation is inspirational & gives hope to so many others who are also deserving of a second chance.
— Kim Kardashian West (@KimKardashian) 6 juin 2018
I hope to continue this important work by working together with organizations who have been fighting this fight for much longer than I have and deserve the recognition.
— Kim Kardashian West (@KimKardashian) 6 juin 2018
Elle également indiqué avoir pu s'entretenir avec Alice Marie Johnson. "Alice sera un de mes meilleurs souvenirs", a rapporté la star de télé-réalité. "Entendre ses cris tout en pleurant est un moment que je n'oublierai jamais".
The phone call I just had with Alice will forever be one of my best memories. Telling her for the first time and hearing her screams while crying together is a moment I will never forget.
— Kim Kardashian West (@KimKardashian) 6 juin 2018
Un libération rapide ? Selon la Constitution des États-Unis, le président peut soit annuler une condamnation rendue par la justice fédérale, soit commuer la peine d'un condamné, c'est-à-dire en raccourcir la durée. La Maison-Blanche n'a pas précisé les détails de la commutation, mais il est probable que la décision débouche sur une libération rapide d'Alice Marie Johnson.
Droits régaliens. Contrairement à ses prédécesseurs - Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama - qui ont chacun attendu plus de deux ans avant d'accorder leur première grâce, Donald Trump montre qu'il n'hésite pas à utiliser ce droit régalien quand il considère que la justice a fait fausse route. Ce sont souvent ses supporteurs qui en profitent. Avant de quitter ses fonctions, Barack Obama avait commué les peines de réclusion de centaines de personnes majoritairement condamnées dans des affaires de drogue.