"L’organisation confirme que la tuerie d’Orlando est bien l’œuvre d’un de ses soldats". Dans un communiqué sous forme de tweet, l'Etat islamique a revendiqué l'attaque d'Orlando, qui a fait 49 morts dans une discothèque gay. Pour le journaliste d'Europe 1 Didier François, spécialiste des questions de terrorisme et de défense, cette revendication "ne fait strictement aucun doute", pour plusieurs raisons.
Les mêmes canaux de communication. Quelques heures avant de commettre l'attaque, Omar Mateen, l'assassin présumé, "avait lui-même pris soin d'appeler le 911, le numéro d’urgence de la police américaine, pour dire qu’il appartenait à Daech", rappelle Didier François lundi matin. Le journaliste note aussi la similitude des moyens de communication. "Le canal utilisé pour l’attentat d’Orlando est exactement le même que celui utilisé par l’Etat islamique pour revendiquer l’attentat de Bruxelles", observe-t-il.
Un loup solitaire ? Ce parallèle avec Bruxelles n'est peut-être pas le seul. "Comme à Bruxelles, l’attaque n’était peut-être pas directement planifiée ou pilotée depuis la Syrie, à la différence des attentats de Paris. L’enquête montrera qu’on n'était peut-être pas face à quelqu’un d’aussi isolé, à un loup aussi solitaire, à l'image de Mohamed Merah".
Quels liens avec la Syrie ? Omar Mateen avait à deux reprises attiré l'attention du FBI. "C'était un jeune radicalisé. Il avait été en contact avec le tout premier kamikaze d’origine américaine qui s’est fait sauter en Syrie", rappelle Didier François. Par deux fois, son entourage l'avait dénoncé. Dans le cadre de l'enquête, Omar Mateen avait été interrogé à deux reprises par le FBI. "Mais ils n’ont rien trouvé de particulièrement suspect et l’ont laissé libre de pouvoir agir", note notre spécialiste.