Au lendemain de la tuerie dans une boîte de nuit d'Orlando, aux Etats-Unis, qui a fait 49 morts (le bilan de 50 morts a été revu à la baisse lundi midi, ndlr) et 53 blessés, l'organisation Etat islamique a revendiqué le geste d'Omar Mateen, identifié comme l'homme qui a ouvert le feu. Faut-il y voir une revendication opportuniste ? Non, répond le criminologue Alain Bauer sur Europe 1 lundi.
Deux types d'opérations. "L'Etat islamique est en général revendicateur de ce qu'il organise ou de ce qui est revendiqué en son nom", explique Alain Bauer. En d'autres termes, il existe deux types d'opérations menées par Daech. "Des opérations centralisées et décidées par le ministre des attentats de l'Etat islamique et des opérations totalement décentralisées, dans lesquelles l'Etat islamique appelle à commettre des attentats et des gens qui passent à l'acte en son nom. Al Qaida fonctionnait déjà un peu de la même manière", précise le criminologue.
Une faille du FBI. "Le problème aujourd'hui n'est pas dans la collecte des données", poursuit Alain Bauer. "Il est dans l'analyse de celles-ci. On est submergé de données." Le FBI avait interrogé à deux reprises Omar Mateen, mais sans suite, selon un responsable de l'agence fédérale. "Cette tuerie est une des nombreuses failles des services de renseignements occidentaux et du FBI en particulier. Ils ont parfaitement identifié les opérateurs mais ils ne les comprennent pas", conclut Alain Bauer.