Turquie : ce que l'on sait du suspect

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L'assaillant de la Saint-Sylvestre était toujours en fuite, lundi. © AFP PHOTO / CCTV / STRINGER
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M.L avec AFP , modifié à
L'attentat commis par un homme toujours en fuite a été revendiqué par l'Etat islamique, lundi. Selon les autorités turques, le suspect pourrait être Kirghize ou Ouzbek.

Après le drame, la chasse à l'homme. Deux jours après la fusillade qui a fait 39 morts dans une boîte de nuit d'Istanbul, le soir de la Saint-Sylvestre, l'auteur des faits est toujours en fuite, lundi. Son identité n'a pas été établie par les enquêteurs mais une photo du tireur présumé a été diffusée aux médias par les autorités turques. 

Entre 120 et 180 balles. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux  - puis supprimées à la demande des autorités - montrent un homme faisant irruption devant l'entrée du Reina vers 1h15 du matin, dimanche. Après avoir abattu un policier et un civil devant l'entrée de la discothèque branchée, l'assaillant a ouvert le feu sur la foule réunie à l'intérieur. Selon les médias turcs, il a tiré entre 120 et 180 balles, durant environ sept minutes. Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a qualifié d'"infondées" les informations de presse selon lesquelles l'homme était déguisé en Père Noël. 

D'après le communiqué de l'EI, diffusé lundi, l'homme aurait également utilisé des grenades. Des témoins ont rapporté l'avoir entendu s'exprimer en arabe, a rapporté l'agence de presse Dogan. Le suspect a ensuite "profité de l'anarchie pour s'enfuir", abandonnant son arme sur les lieux, selon Binali Yildirim. 

Une photo du suspect diffusée par les autorités. Si elles ont interdit la diffusion d'images liées à l'attaque, les autorités ont cependant distribué aux médias des photos du tireur présumé. Elles montrent un homme brun, jeune, et peut-être originaire d'Asie centrale, selon les premiers éléments dévoilés.

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© Handout / Dogan News Agency / AFP

D'après le quotidien turc Hürriyet, qui ne cite pas ses sources, le suspect pourrait ainsi être Kirghize ou Ouzbek. Le journal ajoute que les services de police et de renseignement avaient reçu des informations concernant le risque d'une attaque de l'EI le soir du Nouvel an dans plusieurs villes de Turquie. De nombreuses arrestations et perquisitions avaient eu lieu tout au long du mois de décembre, pour prévenir un tel attentat.

Un "soldat du califat". Dans sa revendication, l'État islamique assure que l'attaque d'Istanbul, qui a notamment coûté la vie à une franco-tunisienne de 32 ans, a été commise par un "soldat du califat". Avant que le groupe ne publie son communiqué, les enquêteurs s'orientaient déjà vers la piste de l'EI, à qui plusieurs attaques visant des cibles touristiques dans la métropole turque sont attribuées. D'après les premiers éléments de l'enquête, le suspect pourrait notamment être lié à la cellule qui a commis un triple attentat-suicide à l'aéroport d'Istanbul, en juin. L'attaque avait fait 47 morts.