La capitale turque a été durement touchée dimanche. Au moins 37 personnes sont mortes et 125 autres ont été blessées, dont 19 sont dans un état grave, dans une violente explosion survenue dimanche soir dans le centre d'Ankara, d'après le dernier bilan publié lundi matin. L'explosion serait due à un nouvel attentat suicide à la voiture piégée. "La déflagration a été causée par un véhicule rempli d'explosifs à proximité de la place de Kizilay", centre névralgique de cette métropole, a ajouté le gouvernorat. De nombreux commerces, lignes de bus et une station de métro se trouvent dans ce secteur ce qui explique ce lourd bilan.
Une dizaine de blessés graves. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux de l'attaque, selon les premières images des chaînes d'information turques, qui ont également montré plusieurs carcasses de bus entièrement calcinés. Signe de la violence de l'attaque, "30 personnes ont été tuées sur le coup et quatre autres à l'hôpital", a déclaré Mehmet Müezzinoglu, ministre de la Santé turc, devant les journalistes au terme d'une réunion de sécurité convoquée par le Premier ministre Ahmet Davutoglu. Les blessés sont traités dans dix hôpitaux de la capitale, "une dizaine d'entre eux" seraient dans un état grave. L'attentat n'a pour l'instant pas été revendiqué.
Un attentat il y a moins d'un mois. Cette nouvelle explosion intervient un peu plus de trois semaines après un attentat suicide à la voiture piégée qui a fait 29 morts le 17 février dans la capitale turque. Une attaque avait été revendiquée par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe dissident du PKK, qui avaient alors annoncé de nouvelles attaques à venir, notamment contre les sites touristiques turcs. La Turquie vit depuis l'été dernier en état d'alerte maximal.
Le pays est frappé depuis 25 ans par une série d'attentats, qui se sont intensifiés depuis 2015. Le 10 octobre l'an dernier, un double attentat, le plus meurtrier d'entre tous, avait fait 103 morts et 500 blessés devant la gare principale d'Ankara.