Une très violente explosion s'est produite mercredi soir dans le centre de la capitale turque d'Ankara, au passage d'un véhicule militaire, ont rapporté les chaînes d'information locales. Selon les autorités turques, au moins 28 personnes sont mortes et 61 ont été blessées. L'attaque a visé des cars de l'armée près de la place centrale de Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l'état-major des armées et le Parlement turc notamment, a précisé le gouverneur, cité par les médias.
D'importantes fumées étaient visibles au dessus du site de la défraglation. (AFP)
De nombreuses ambulances ont été envoyées sur place, ont ajouté les télévisions, qui ont signalé d'importantes fumées au dessus du site de la déflagration.
De nombreuses ambulances ont été envoyées sur place. (STR / AFP)
EI ou PKK? Les premiers éléments de l'enquête, précisent des sources proches des services de sécurité, évoquent la piste des séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). D'autres membres des forces de l'ordre affectés dans le Sud-Est, imputent la responsabilité de l'attentat à l'EI. Aucune revendication n'a été formulée.
Erdogan promet une riposte. Recep Tayyip Erdogan a promis mercredi soir de riposter après ce nouvel attentat. "Que l'on sache que la Turquie n'hésitera pas à recourir à tout moment, à tout endroit et en toute occasion à son droit à la légitime défense", a indiqué le président turc.
Deux soldats surveillent le site de la déflagration. (AFP)
Une réunion annulée à Bruxelles. Une réunion prévue jeudi à Bruxelles entre un groupe de 11 pays de l'UE dits "volontaires" pour se répartir davantage de réfugiés arrivant de Turquie a été annulée mercredi soir à la suite de cet attentat.
D'autres attentats. La Turquie est sur le qui-vive depuis une série d'attentats qui ont visé son territoire depuis l'été dernier, tous attribués par les autorités turques au groupe djihadiste de l'Etat islamique (EI). Le plus meurtrier, le 10 octobre dernier, avait tué 103 personnes devant la gare centrale d'Ankara alors qu'elles se rassemblaient pour participer à une manifestation. Le 16 janvier dernier, un autre attentat suicide, également attribué à l'EI par le gouvernement turc, avait visé un groupe de voyageurs allemands dans le quartier touristique de Sultanahmet à Istanbul, tuant dix d'entre eux.