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Ukraine : au moins 34 morts dans une frappe russe, la communauté internationale s'indigne

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 6 min
Une frappe de missiles russe dans le centre-ville de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait dimanche au moins 21 morts et une vingtaine de blessés, ont annoncé les services de secours ukrainiens.
Une frappe de missiles russe dans le centre-ville de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait dimanche au moins 21 morts et une vingtaine de blessés, ont annoncé les services de secours ukrainiens. © Virginie Nguyen Hoang / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Une attaque de missiles balistiques russes dimanche sur le centre de la ville de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait "des dizaines de morts et de blessés", selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les services de secours ukrainiens font état d'au moins 34 morts, dont deux enfants, et au moins 117 personnes blessées.

Une frappe russe de missiles sur un centre ville bondé en ce dimanche des Rameaux a tué au moins 34 personnes et blessé près d'une centaine à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, selon les secours locaux.

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Les principales informations : 

  • Une frappe russe de missiles dans le centre de la ville ukrainienne de Soumy (nord-est) a tué au moins 34 personnes, dont deux enfants, et fait 117 blessés
  • Cette attaque contre des civils est la frappe la plus meurtrière depuis des mois en Ukraine
  • L'attaque a eu lieu "un jour où les gens vont à l'église : le dimanche des Rameaux... Seuls des salauds peuvent faire cela", a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky
  • Le chef des renseignements militaires ukrainiens (GUR), Kyrylo Boudanov, a affirmé que la Russie avait utilisé "deux missiles balistiques Iskander-M/KN-23"
  • Au début du mois d'avril, une attaque russe contre la ville de Kryvyi Rig (centre) a tué 18 personnes, dont neuf enfants
  • En mars, Washington avait proposé un cessez-le-feu inconditionnel, refusé par Vladimir Poutine
  • La Russie avait revendiqué jeudi la prise d'un village dans la région frontalière de Soumy
  • Les Etats-Unis estiment que la Russie "dépasse les limites de la décence"
  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit dimanche consterné par la frappe russe
  • La Première ministre italienne Giorgia Meloni a dénoncé dimanche "une attaque russe horrible et lâche"
  • Le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné dimanche "l'attaque barbare" menée par la Russie

Olaf Scholz condamne une "attaque barbare" de la Russie

Le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné dimanche "l'attaque barbare" menée par la Russie dans la ville ukrainienne de Soumy (nord-est), où une frappe de missiles a fait au moins 34 morts, dénonçant la poursuite "sans relâche" de la guerre par Moscou.

"De telles attaques russes montrent ce qu'il en est de la prétendue volonté de paix de la Russie", a ajouté le dirigeant allemand dans un communiqué, appelant la Russie à "enfin accepter un cessez-le-feu global".

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Giorgia Meloni dénonce une "attaque russe horrible et lâche" sur la ville de Soumy

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a dénoncé dimanche "une attaque russe horrible et lâche" contre la ville ukrainienne de Soumy qui a fait au moins 34 morts et une centaine de blessés, dont des enfants selon les autorités locales.

"En ce jour saint du Dimanche des rameaux, une nouvelle attaque russe horrible et lâche a eu lieu à Soumy, faisant une fois de plus des victimes civiles innocentes, dont malheureusement des enfants. Je condamne fermement cette violence inacceptable, qui contredit tout engagement réel en faveur de la paix (...). Nous continuerons à travailler pour mettre fin à cette barbarie", a écrit Mme Meloni sur Whatsapp.

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Keir Starmer "consterné" par la frappe russe sur la ville de Soumy

Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit dimanche consterné par la frappe russe qui a fait au moins 34 morts dans la ville ukrainienne de Soumy (nord-est), l'une des plus meurtrières depuis des mois dans le pays.

"Je suis consterné par les attaques horribles de la Russie contre des civils à Soumy et mes pensées vont aux victimes et à leurs proches", a écrit le dirigeant travailliste sur le réseau social X. "Cette dernière attaque meurtrière est un rappel brutal du bain de sang continu perpétré par Poutine", a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois la Russie à accepter un cessez-le-feu "complet et immédiat".

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La Russie "dépasse les limites de la décence", dénoncent les Etats-Unis

La frappe russe qui a fait au moins 34 morts dans la ville ukrainienne de Soumy (nord-est), l'une des plus meurtrières depuis des mois dans le pays, "dépasse les limites de la décence", a dénoncé l'émissaire américain pour l'Ukraine Keith Kellogg dimanche.

"L'attaque des forces russes contre des cibles civiles à Soumy dépasse les limites de la décence. En tant qu'ancien responsable militaire, je sais ce que sont les frappes ciblées et ceci est inacceptable", a écrit Keith Kellogg sur le réseau social X.

Frappe la plus meurtrière depuis des mois en Ukraine

Cette attaque contre des civils, qui intervient deux jours après la visite d'un haut responsable américain en Russie, est la frappe la plus meurtrière depuis des mois en Ukraine et notamment la reprise de contact entre Washington et Moscou initiée mi-février par le président américain Donald Trump.

"La Russie a frappé le centre-ville avec des missiles balistiques. Juste au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue", ont indiqué les services de secours ukrainiens sur les réseaux sociaux. Selon cette source, le dernier bilan, à 14H10 (11H10 GMT), fait état d'au moins 34 morts, dont deux enfants, et de 117 blessés, dont 15 enfants.

Les gens ont été blessés "en plein milieu de la rue, dans des voitures, les transports en commun, les maisons", décrivent les services d'urgence, alors que les opérations de secours se poursuivent. Les autorités locales de Soumy ont publié des images de corps étendus dans la rue et de personnes courant se mettre à l'abri, de voitures en flammes et de civils blessés à terre.

"Seuls des salauds peuvent faire cela"

L'attaque a eu lieu "un jour où les gens vont à l'église : le dimanche des Rameaux... Seuls des salauds peuvent faire cela", a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a appelé à "faire pression" sur la Russie pour "arrêter la guerre".

"Sans une pression vraiment forte, sans un soutien adéquat pour l'Ukraine, la Russie continuera à mener cette guerre", a-t-il déclaré sur Telegram, en accusant son homologue russe Vladimir Poutine d'avoir "ignoré la proposition américaine d'un cessez-le-feu total et inconditionnel".

"Criminels de guerre"

Sur Telegram, le chef des renseignements militaires ukrainiens (GUR), Kyrylo Boudanov, a affirmé que la Russie avait utilisé "deux missiles balistiques Iskander-M/KN-23". Il a accusé les 112e et 448e brigades russes de missiles d'avoir mené cette frappe et a appelé à punir les "criminels de guerre" : "ceux qui donnent les ordres et ceux qui lancent les missiles".

Sur X, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a déploré après cette frappe "un exemple horrible de l'intensification des frappes de la Russie alors que l'Ukraine a accepté une trêve".

Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a lui dénoncé sur X l'"attaque de missile russe criminelle sur le centre ville de Soumy". "La Russie poursuit sa campagne de violence, montrant une fois de plus que cette guerre n'existe et ne dure que parce qu'elle le décide", a-t-il ajouté.

Une trêve non concrétisée

L'attaque est intervenue deux jours après la rencontre à Saint-Pétersbourg entre l'émissaire américain Steve Witkoff et le président russe Vladimir Poutine. Et malgré le mécontentement exprimé publiquement par le président américain Donald Trump à l'égard de Moscou ce mois-ci, pour avoir "bombardé comme des fous" en Ukraine.

La Russie a attaqué l'Ukraine sans relâche ces dernières semaines malgré la pression de Trump pour que le conflit prenne fin. Au début du mois d'avril, une attaque russe contre la ville de Kryvyi Rig (centre) a tué 18 personnes, dont neuf enfants, et choqué tout le pays.

Parallèlement, les tractations diplomatiques se prolongent, sans concessions déterminantes du gouvernement russe. Kiev et des capitales occidentales soupçonnent la Russie, dont l'armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le front, de faire traîner à dessein les discussions. En mars, Washington avait proposé un cessez-le-feu inconditionnel. Mais Vladimir Poutine n'avait pas été convaincu et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par Kiev, ne s'est pas concrétisée.

Pression croissante

Soumy est proche de la frontière russe et subit une pression croissante depuis que Moscou a repoussé une grande partie des troupes ukrainiennes de la région voisine russe de Koursk. Cette ville a jusqu'à présent été épargnée par l'intensité des combats observée plus au sud dans la région de Donetsk, mais Kiev avertit depuis des semaines que Moscou pourrait y lancer une offensive.

La Russie avait revendiqué jeudi la prise d'un village dans la région frontalière de Soumy, ce qui constituerait une rare avancée dans cette zone du nord-est de l'Ukraine dont ses troupes avaient dû se retirer au printemps 2022.

Le commandant des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, avait affirmé mercredi que les Russes avaient entamé "il y a quelque jours" des offensives dans les régions de Soumy et de Kharkiv, également dans le nord-est, pour créer des "zones tampons" et ainsi éviter de nouvelles incursions ukrainiennes.