Le Premier ministre italien Mario Draghi a promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky son plein soutien aux sanctions de l'Union européenne, "y compris celles concernant (l'exclusion de la Russie du système interbancaire) Swift", a annoncé samedi le gouvernement italien. "Mario Draghi a réaffirmé au président Zelensky que l'Italie soutient et soutiendra pleinement la ligne de l'Union européenne sur les sanctions contre la Russie, y compris celles concernant Swift", a indiqué le gouvernement italien dans un communiqué diffusé à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants. L'UE examine actuellement cette mesure en réaction à l'invasion russe en Ukraine.
Les États-Unis pour l'instant opposés à une exclusion de la Russie
De nombreuses voix se sont élevées pour exclure la Russie de ce rouage essentiel de la finance mondiale, afin de faire pression sur la Russie en la touchant en portefeuille. C'est "une option" selon Joe Biden, mais que le président américain s'est pour l'instant refusé à prendre, soulignant que certains pays européens s'y opposaient pour le moment.
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba, qui avait rencontré Joe Biden au début de la semaine, a dit avoir souligné vendredi auprès de son homologue Antony Blinken "la nécessité d'utiliser toute l'influence des Etats-Unis sur certains pays européens hésitants afin d'exclure la Russie de Swift".
Zelensky demande du "courage" à l'Allemagne et la Pologne
Le président ukrainien a pour sa part appelé samedi l'Allemagne et la Hongrie à avoir le "courage" d'approuver l'exclusion de la Russie de Swift. "Quasiment tous les pays de l'UE sont déjà pour l'exclusion de la Russie du Swift", a affirmé Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo. "J'espère que l'Allemagne et la Hongrie trouveront le courage de soutenir cette décision", a-t-il souligné.
Mais le gouvernement hongrois a fermement démenti samedi s'être opposé à une exclusion de la Russie du système Swift, son ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto parlant même de "fake news" sur son compte Facebook. "Nous ne nous sommes jamais prononcés contre une proposition de sanction, nous n'avons rien bloqué", a-t-il assuré.
Le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs, a renchéri en affirmant que "la Hongrie s'aligne à 100 % sur l'effort conjoint de l'UE". Reste que Budapest n'a pas exprimé de soutien explicite à une telle sanction. Mario Draghi a aussi exprimé samedi à Volodymyr Zelensly "et au peuple ukrainien la solidarité de l'Italie face à l'attaque de la Fédération russe", ajoutant que "l'Italie fournira à l'Ukraine de l'aide pour se défendre".