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Ukraine : la Russie opposée au déploiement de troupes de membres de l'Otan, même sous drapeau de l'UE

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Vladimir Poutine a estimé jeudi que la Russie, qui traverse sa plus sévère crise monétaire depuis 1998, renouerait avec la croissance dans deux ans dans le pire des cas.
Vladimir Poutine a estimé jeudi que la Russie, qui traverse sa plus sévère crise monétaire depuis 1998, renouerait avec la croissance dans deux ans dans le pire des cas. © ALEXEI NIKOLSKY / RIA NOVOSTI / AFP

Le chef de la diplomatie russe a déclaré que la Russie s'oppose au déploiement en Ukraine de troupes de pays membres de l'Otan même sous les drapeaux de l'Union européenne. Pour rappel, une dizaine de dirigeants de pays européens, de l'UE se sont rassemblés lundi dernier à l'Elysée à Paris pour une réunion d'urgence.

La Russie est opposée au déploiement en Ukraine de troupes de pays membres de l'Otan même sous drapeaux nationaux ou de l'UE, a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l'issue de pourparlers à Ryad avec les Etats-Unis.

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"Nous avons expliqué aujourd'hui que le déploiement (en Ukraine) de troupes de forces armées des pays de l'Otan, mais sous un autre drapeau, sous le drapeau de l'Union européenne ou sous des drapeaux nationaux ne change rien. C'est bien sûr inacceptable", a déclaré Sergueï Lavrov, alors que l'Europe et Kiev avancent l'idée de telles forces en territoire ukrainien pour garantir la sécurité de l'Ukraine et le respect d'un futur accord mettant fin à la guerre.

Les Etats-Unis commencent à "mieux comprendre" la position de la Russie

Sergueï Lavrov a également dit mardi être persuadé que les Etats-Unis ont commencé à "mieux comprendre" la position de Moscou, notamment sur l'Ukraine, après sa rencontre en Arabie saoudite avec le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio.

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Ces pourparlers russo-américains de quatre heures et demi à Ryad étaient les premiers à ce niveau depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Ils visaient à poser les bases d'un redémarrage de leurs relations dans la foulée du retour au pouvoir de Donald Trump et de son appel à Vladimir Poutine, laissant Ukrainiens et Européens sur la touche. Les discussions constituent aussi les prémices d'un règlement du conflit en Ukraine, selon Washington et Moscou, et d'une discussion sur la sécurité en Europe dans son ensemble, d'après le Kremlin.

"J'ai des raisons de penser que les Américains ont commencé à mieux comprendre notre position", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse, jugeant leur conversation "utile". "Nous ne nous sommes pas contentés de nous écouter, nous nous sommes entendus", a-t-il poursuivi, ajoutant: "nos intérêts nationaux ne coïncideront pas toujours, mais lorsqu'ils ne coïncident pas, il est très important de réguler ces divergences, de (...) ne pas provoquer d'affrontements militaires".

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Levées d'obstacles entre les deux pays

Sergueï Lavrov a assuré avoir observé un "vif intérêt" lors de cette réunion russo-américaine pour "la levée des obstacles artificiels au développement d'une coopération économique mutuellement bénéfique", en référence aux sanctions adoptées par les Occidentaux à l'encontre de Moscou après l'invasion de l'Ukraine. Il a dit avoir observé une "volonté entre grandes puissances" de "maintenir un dialogue professionnel normal et d'essayer de s'entendre".

Parmi les sujets d'accord, Moscou et Washington ont décidé de "lever les obstacles" existants sur leurs missions diplomatiques respectives en Russie et aux Etats-Unis, qui ont été entravées ces dernières années par des expulsions croisées de diplomates, des saisies immobilières et des gels de comptes bancaires. Selon Sergueï Lavrov, un "processus de règlement ukrainien" a aussi "été mis en place" et Moscou et Washington doivent désormais nommer leurs négociateurs dans ce dossier.