C'est pour Kiev "l'une des pires catastrophes environnementales de ces dernières décennies". Au lendemain de la destruction partielle du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, des associations de protection de l'environnement alertent sur les graves conséquences écologiques de l'acte. Elles s'intéressent notamment à la toxicité de la vague de 18 milliards de litres d'eau qui a tout emporté sur son passage. Des stations-service, des usines, des stocks de pesticides... Au total, 150 tonnes d'huiles de moteur ont déjà été déversées dans le fleuve du Dniepr et la pollution risque de s'étendre sur plus de 5.000 km2 et jusqu'à la mer Noire.
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Un zoo submergé par les flots
Dans cette eau polluée, des poissons morts sont déjà en train de flotter à la surface, et de très nombreuses espèces sont menacées. "Tous les organismes vivants dans le réservoir de Kakhovka sont déjà morts ou mourront dans les prochains jours", estime l'ONG ukrainienne EcoAction. À quelques kilomètres du barrage, un zoo a lui été submergé par les flots : 300 animaux sont morts, noyés enfermés dans leur cage.
Avec cette catastrophe, l'Ukraine va aussi perdre une grande partie de ses terres fertiles car de nombreuses cultures se trouvent sous l'eau. La sécurité alimentaire des villages aux alentours est donc désormais très incertaine, et les évacuations, massives, sont toujours en cours car le niveau de l'eau continue de monter. Plus de 40.000 personnes risquent d'être en zones inondées, a averti mardi le procureur général ukrainien.