La situation humanitaire en Ukraine est toujours aussi dramatique. Et l'exode se poursuit puisque plus d'un million d'Ukrainiens ont fui leur pays. Pour tenter de trouver des solutions, un nouveau Conseil de sécurité des Nations unies se réunit lundi à propos de la crise humanitaire engendrée par l'invasion russe. Jeudi, des centaines de Français ont pu quitter l'Ukraine grâce aux bus envoyés par le gouvernement français. Pourtant, d'autres sont encore bloqués sur place. C'est le cas de Jean-Paul Lecour qui a le sentiment d'être abandonné. Il se trouve avec sa femme dans la ville de Kherson. La ville est aux mains de l'armée russe depuis mercredi soir.
"Les sacs sont prêts, le plein de la voiture aussi"
Tout est pourtant opérationnel pour le départ de son côté. "Les sacs sont prêts, le plein de la voiture fait", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Le problème, c'est que nous sommes dans le sud de l'Ukraine, et que toute la partie sud est aux mains des Russes. Donc, s'il n'y a pas un cessez-le-feu négocié, avec un couloir pour s'enfuir, on ne va pas partir et on va rester là", assure le Français.
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Le retraité de 68 ans l'assure, il "a l'impression de se sentir abandonné" par son pays. "Je peux très bien comprendre qu'ils ne peuvent pas venir nous chercher avec des militaires puisque ça poserait beaucoup de problèmes", concède-t-il. "Mais c'est vrai que lorsqu'on est tout seul ici, on se sent quand même sérieusement isolés", déplore Jean-Paul.