Les forces russes marquent le pas en Ukraine. Alors qu'il était prédit une avancée rapide et forte de l'armée, les gains territoriaux en Ukraine ralentissent à l'aube du 23e jour de l'invasion du pays, dont l'évolution est suivie de très près par les armées françaises. Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce ralentissement. D'abord, les problèmes de logistique, le manque de carburant, de lubrifiant et de pièces détachées pour les chars de combat russes.
Une armée russe de plus en plus fatiguée
Un analyste militaire français explique à Europe 1 qu’il y a aussi une forme de fatigue de l’armée russe. Les soldats ont passé tout l’hiver, très rude, dans des tentes en Biélorussie. Leur esprit guerrier est mis à l’épreuve. Enfin, d’après l’analyse qu’on en fait au sein des armées françaises, les Russes marquent le pas parce qu’ils n’ont pas à ce stade réussi à gagner la suprématie du ciel. Ils ont raté de nombreuses cibles stratégiques, notamment l’aéroport de Boryspil à l’est de Kiev, ce qui les ralentit dans leur déploiement opérationnel.
Résultat : l’état-major russe est contraint de modifier ses plans initiaux. À l’arrière, plusieurs manœuvres de réapprovisionnement sont observées.
Le scénario le plus probable dans les semaines à venir est un contournement des grandes villes. Les analystes du ministère des Armées à Paris s’attendent à des offensives sur les flancs sud et est de l’Ukraine, pour faire une jonction au niveau de la ville de Dnipro et isoler les 40.000 soldats ukrainiens qui tiennent le front dans le Donbass. En clair, l'objectif est de couper le pays en deux pour arriver plus fort dans une nouvelle série de négociations.