Ultimatum de Paris à Alger : que va-t-il se passer pendant les quatre à six semaines, délai fixé par François Bayrou ?
François Bayrou a fixé un délai de quatre à six semaines pour qu'Alger se montre plus coopératif avec la France et qu'elle reprenne ses ressortissants expulsés. Sans quoi, il promet de suspendre les accords de 1968 qui octroient des facilités aux Algériens souhaitant s'installer à Paris. Malgré les tensions, les deux pays sont censés négocier dans les prochaines semaines.
Les relations restent tendues entre la France et l'Algérie. François Bayrou a fixé un délai de quatre à six semaines pour qu'Alger se montre plus coopératif avec la France. Mais malgré tout, les deux pays doivent négocier dans les prochaines semaines.
Dans un entretien accordé au journal du Figaro ce jeudi, le premier ministre a martelé à nouveau que les accords doivent être réexaminés, si Alger refuse de coopérer dans les six semaines à venir. Sans manquer de pointer du doigt un climat destructeur de mise en accusation permanente de la France, appuyé de multiples déclarations anti-françaises.
"Il y a toujours des canaux, ils sont juste plus abîmés que d'habitude"
Le Quai d'Orsay cultive le secret, car les négociations doivent se dérouler en coulisses. Officiellement, Paris assure que le lien avec Alger est maintenu, même si en l'absence d'ambassadeur algérien en France depuis six mois, les discussions ont lieu au niveau des consulats.
La France attend, dans un premier temps, la réaction officielle d'Alger après la menace brandie mercredi par François Bayrou de suspendre les accords de 1968. La presse algérienne a, elle, déjà donné le ton, en évoquant "l'algérophobie" de Paris.
Jean-Noël Barrot, lui, a vu son homologue algérien la semaine dernière lors du G20 en Afrique du Sud, mais le Quai d'Orsay reconnaît que le dialogue est tendu : "Il y a toujours des canaux, ils sont juste plus abîmés que d'habitude", concède un conseiller du bout des lèvres.
Place Beauvau, les leviers sont en revanche plus restreints. Le ministère de l'Intérieur souhaite continuer à éloigner les ressortissants algériens qui doivent l'être et jugera sur pièce l'attitude de l'Algérie dans les prochaines semaines.