Elle est connue sous le pseudonyme de Natalie Mistral. Lundi dans un entretien à RFI, cette française confie qu'elle voulait "vivre une révolution, participer à un changement réel", pour expliquer son engagement dans le Front 57 des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), opérant dans le département de Choco, dans le nord-ouest de la Colombie.
Deuxième européenne connue des Farc. "L'Amérique latine m'intéressait. Je suis d'abord allée au Mexique, avec les zapatistes du Chiapas, j'ai lu les livres du sous-commandant Marcos, mais je n'ai pas trouvé de réponse concrète", explique la Française, qui est la deuxième Européenne connue au sein des Farc, avec la Néerlandaise Tanja Nijmeier. Cette dernière, connue sous le nom d'Alexandra Narino, fit partie de la délégation des Farc chargée des négociations de paix à La Havane. Un accord de cessez-le-feu historique entre le gouvernement colombien et la guérilla marxiste, issue en 1964 d'une insurrection paysanne, a été signé la semaine dernière, au terme de trois ans et demi d'âpres négociations à Cuba.
Un conflit d'un demi-siècle. Le conflit armé déchirant la Colombie depuis 52 ans a impliqué au fil des décennies guérillas d'extrême gauche, paramilitaires d'extrême droite, forces armées et bandes criminelles, faisant officiellement 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.