Union européenne : les 28 trouvent un accord sur la question migratoire

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© LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les 28 ont finalement surmonté le blocage de l'Italie pour trouver un accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur la question migratoire.

Les 28 dirigeants de l'Union européenne sont parvenus à un accord sur le dossier migratoire au bout de la nuit, vendredi vers 4h30 (3h30 en France), après un long blocage de l'Italie qui exigeait des engagements concrets sur la gestion des arrivées de migrants.

"Les dirigeants se sont accordés". "Les dirigeants de l'UE28 se sont accordés sur les conclusions du sommet, y compris la migration", a annoncé sur Twitter le président du Conseil européen Donald Tusk. 

"La coopération européenne l'a emporté". "Beaucoup prédisaient ce soir l'impossibilité d'un accord, beaucoup prédisaient le triomphe de solutions nationales, nous avons réussi ce soir à obtenir une solution européenne et un travail en collaboration. C'est la coopération européenne qui l'a emporté", a pour sa part déclaré le président français Emmanuel Macron

"Des centres contrôlés sur le territoire européen". Et de détailler le contenu de l'accord : "cinq directives qui sont en passe d'être actées" et "deux autres qui sont à discuter dans les meilleurs délais". L'accord contient "une volonté de mieux protéger nos frontières, en renforçant les engagements que nous souhaitons prendre en la matière ; renforcer également nos règles d'accueil, et la proposition notamment d'avoir justement des centres contrôlés sur le territoire européen pour mieux organiser la solidarité que nous devons aux pays de première entrée", a ajouté le président de la République. "La solidarité que nous devons aux pays de première entrée a été actée lors de ce sommet", s'est-il félicité.

L'Italie se réjouie. "L'Italie n'est plus seule", s'est réjoui de son côté le chef du gouvernement populiste italien Giuseppe Conte qui avait fait monter la pression sur ses partenaires européens. Il avait bloqué l'adoption d'une première salve de conclusions, portant sur la défense et le commerce, avant même que ne commencent les débats sur les migrations.

L'Italie avait ainsi montré qu'elle ne donnerait son accord à aucun texte commun du sommet si elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait sur les migrations. "Nous attendons des actes", avait d'emblée déclaré Guiseppe Conte, reprochant à ses voisins d'avoir trop longtemps laissé l'Italie gérer seule les arrivées de migrants. Des tractations s'étaient ensuite engagées, sur la base notamment de propositions préparées par Guiseppe Conte avec le président français Emmanuel Macron, selon des sources diplomatiques.