L’Agence européenne des médicaments devrait autoriser vendredi un troisième vaccin contre le Covid-19 dans l’Union européenne : celui d’Astra-Zeneca. Pourtant, la multinationale pharmaceutique n’est pas en mesure de livrer les doses que les Européens attendent avec impatience. Seuls un quart des commandes du premier trimestre devraient être livrées. Les pays de l'UE soupçonnent la firme d’avoir expédié au Royaume-Uni les vaccins produits sur le continent. Ils vont désormais contrôler toutes les exportations.
Sauf surprise, la mesure d’urgence devrait entrer en vigueur dès ce vendredi. Les laboratoires seront tenus de notifier toutes les livraisons de vaccins hors de l’Union européenne. Ils devront ainsi obtenir le feu vert du pays où se trouve leur usine et les exportations pourront être bloquées si en parallèle l’entreprise ne respecte pas ses engagements de livraisons aux Européens.
Bientôt des mesures de réquisition ?
Si cette mesure constitue un premier pas pour éviter que les vaccins n’échappent à leurs acheteurs, certains dirigeants européens vont déjà plus loin en évoquant des mesures de réquisition des éventuels stocks.
Après Pfizer, Astra Zeneca est à son tour dans le collimateur : la multinationale anglo-suédoise a annoncé il y a une semaine qu’elle avait des problèmes de production de son vaccin en Europe. Elle prépare désormais un nouveau calendrier de livraisons. Mais pendant ce temps, le Royaume-Uni continue à être approvisionné sans délai. Les 27 s’étranglent, d’autant plus que les précieuses premières doses de vaccins Astra-Zeneca utilisées de l’autre côté de la Manche provenaient des usines situées dans l'Union européenne.