François Hollande a dénoncé mercredi une "obstruction systématique de la Russie" dans le dossier syrien, après le veto opposé à l'ONU par Moscou et Pékin à une résolution demandant une trêve de sept jours à Alep.
Un contexte dramatique. "Cette obstruction systématique de la Russie conforte le régime de Bachar al-Assad dans sa logique destructrice qui atteint les populations civiles sans défense", écrit l'Elysée dans un communiqué publié à l'issue d'un Conseil de défense tenu mercredi matin. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté mercredi que les forces gouvernementales syriennes avaient pris le contrôle de la totalité de la Vieille ville d'Alep après le retrait des rebelles face à la progression des troupes du régime dans la nuit. Au moins 80.000 personnes ont fui l'est d'Alep depuis le 15 novembre, selon l'OSDH.
Sixième veto pour la Russie. La Russie et la Chine ont mis lundi leur veto au Conseil de sécurité à une résolution demandant une trêve de sept jours à Alep. C'est la sixième fois que la Russie bloque ainsi une résolution du Conseil sur la Syrie depuis le début du conflit en mars 2011, et la cinquième fois pour la Chine. La Russie, alliée du régime du président syrien Bachar al-Assad, avait émis de fortes réserves sur ce texte, négocié pendant plusieurs semaines. En dernière minute, elle a tenté d'obtenir un report du vote. Mais après des consultations, les promoteurs du texte - soutenus par Washington, Londres et Paris - ont décidé d'aller de l'avant.