Et soudain, la montagne s’est écroulée. Les médias brésiliens ont largement diffusé vendredi les images – particulièrement impressionnantes – de la rupture le 25 janvier du barrage de Brumadinho, dans l’Etat du Minas Gerais au Brésil, qui a fait au moins 121 morts et plus de 220 disparus.
Des images restées secrètes. Ces vidéos, captées par des caméras de surveillance, n’ont pas été immédiatement rendues publiques, afin de "ne pas provoquer de panique généralisée dans la population", a fait savoir le porte-parole des pompiers du Minas Gerais. Le barrage consistait en une digue dressée au milieu des années 1970, pour contenir les déchets produits par le complexe minier voisin de Córrego do Feijão.
Un mur de boue. Sur ces images, notamment diffusées par TVGlobo, on voit le flanc de la digue, d’une hauteur de 86 mètres, littéralement éclater sous la pression des eaux usées. Une séquence dantesque, que l’on dirait tout droit sortie d’un film catastrophe de Roland Emmerich.
En quelques minutes, une gigantesque coulée de boue de couleur ocre a envahi le complexe minier, atteignant dans les premiers instants de la catastrophe une vitesse de 70 à 80 km/h, selon les estimations des secouristes. Une partie du village de Brumadinho a été avalée par les eaux, qui ont également touché la communauté indigène de Nao Xoha et ravagé quelque 125 hectares de forêt.