Un gigantesque incendie s'est déclaré jeudi dans un entrepôt dans un entrepôt où la Croix-Rouge entrepose de l'aide alimentaire, situé sur le port de Beyrouth, semant la panique parmi des Libanais encore sous le choc des explosions meurtrières et dévastatrices qui ont traumatisé la capitale il y a cinq semaines. D'épaisses colonnes de fumée noire sont visibles depuis plusieurs quartiers de la capitale. L'incendie a touché un entrepôt où sont stockés de l'huile pour moteur et des roues de voiture, a indiqué l'armée libanaise dans un communiqué.
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Un entrepôt tenu par la Croix-Rouge
L'entrepôt en feu, c'est là où la Croix-Rouge entrepose des milliers de colis alimentaires et un demi-million de litres d'huile (...) Notre opération humanitaire risque d'être sérieusement perturbée", a indiqué sur Twitter le directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge pour le Proche et Moyen-Orient, Fabrizio Carboni. Le feu a pris dans la zone franche du port, où étaient stockés des pneus et des huiles alimentaires par une compagnie importatrice, a déclaré de son côté le directeur par intérim du port, Bassem al-Kaissi, à une chaîne de télévision locale.
#Beyrouth : gigantesque incendie en courspic.twitter.com/lrnV8UrNCh
— François Beaudonnet (@beaudonnet) September 10, 2020
Le port de #Beyrouth est de nouveau victime d'un incendie aujourd'hui, pile là où l'explosion avait eu lieu le 4 août dernier. Les causes sont encore inconnues. pic.twitter.com/GDeULlXZai
— Florent Derue (@florentderue) September 10, 2020
L'incendie "a commencé avec les bidons d'huile avant de se propager aux pneus", a-t-il ajouté, sans être en mesure d'en préciser l'origine. "C'est soit à cause de la chaleur soit d'une erreur, il est encore trop tôt pour le savoir", a affirmé le directeur. Des camions de la défense civile ont été dépêchés sur le site de l'incendie, tandis que l'armée a déployé des hélicoptères pour tenter d'éteindre les flammes. Sur les réseaux sociaux, nombre de vidéos montrent une grande boule de feu et d'épaisses colonnes de fumée noire. Le mot dièse en arabe #PortdeBeyrouth est parmi les plus repris sur Twitter.
Un "sabotage", une "néglicence" ?
Quelques heures après cet incendie, le président libanais Michel Aoun a déclaré qu'il pourrait avoir été causé par un acte de "sabotage", "une erreur technique" ou "une négligence". "L'incendie d'aujourd'hui pourrait être un acte de sabotage intentionnel, ou le résultat d'une erreur technique (...) ou d'une négligence", a indiqué le président à l'ouverture d'une réunion du conseil supérieur de Défense. "Dans tous les cas la cause doit être connue le plus rapidement possible et les responsables doivent rendre des comptes", a-t-il dit, selon le compte Twitter de la présidence.