L'Italie a enregistré 49 nouveaux décès liés au coronavirus en 24 heures, soit 197 morts au total depuis le début de l'épidémie, selon un nouveau bilan publié vendredi par la Protection civile. L'Italie, pays le plus touché en Europe, reste à la deuxième place derrière la Chine pour le nombre de décès, mais descend de la 3ème à la 4ème place pour le nombre de cas (4.636, +778 cas en 24 heures) derrière la Chine, la Corée du Sud et l'Iran.
"Les décès représentent 4,25% du total" des cas, a précisé le chef de la Protection civile Angelo Borrelli lors de sa conférence de presse quotidienne à Rome. "L'âge moyen des personnes décédées est de 81 ans, avec des pathologies antérieures". Sur les 4.636 cas, 523 sont guéris et 3.916 sont actuellement positifs: 2.394 sont hospitalisés, 462 en soins intensifs et 1.060 en isolement à domicile. Le sort de la zone rouge, où se trouvent en quarantaine depuis près de deux semaines onze communes du nord du pays rassemblant 50.000 habitants, sera décidé samedi. Le temps d'incubation du nouveau coronavirus est évalué à environ 14 jours.
L'Institut supérieur de la santé, un organe gouvernemental, étudie par ailleurs la création de nouvelles zones rouges, "en Lombardie en particulier", a déclaré son président Silvio Brusaferro, présent au côté de M. Borrelli. "Les chiffres montrent une augmentation dans certaines zones plus que dans d'autres", a-t-il expliqué. Les 21 régions italiennes sont désormais toutes concernées, mais l'essentiel des cas sont concentrés dans le nord.
La Lombardie, l'Emilie-Romagne et la Vénétie, régions les plus touchés
Les trois régions les plus touchées, toutes dans le nord, sont toujours la Lombardie (région de Milan, 2.612 cas et 135 morts), l'Emilie-Romagne (région de Bologne, 870 cas et 37 morts) et la Vénétie (région de Venise, 488 cas et 12 morts).
Le gouvernement italien a adopté toute une série mesures draconiennes pour enrayer l'épidémie, notamment la fermeture des écoles et universités jusqu'à mi-mars, en vue d'éviter une surchauffe dans les hôpitaux de la péninsule.
Le patient 1 de l'épidémie italienne a été identifié le 20 février à Codogno, à 60 km au sud de Milan. Cet homme de 38 ans, toujours hospitalisé en réanimation et dans un état grave, a involontairement contaminé son épouse enceinte désormais guérie, mais aussi des médecins et des patients qui ont à leur tour infecté leur entourage. Les médecins considèrent que tous les malades italiens sont reliés au patient 1.