De sa petite ambassade d'Equateur à Londres où il vit reclus depuis trois ans, Julian Assange continue de secouer la planète. Depuis mardi, c'est Paris qui subit l'onde de choc Wikileaks avec les révélations du plus célèbre lanceur d'alerte sur les écoutes de trois présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande par la NSA entre 2006 et 2012. Un espionnage en règle des Etats-Unis révélé par Mediapart et Libération mercredi.
Assange promet d'autres révélations fracassantes. Julian Assange, qui tente de sensibiliser le monde entier sur les dangers de ces écoutes généralisées, justifie ces révélations embarrassantes pour les Etats-Unis - la Maison-Blanche a assuré ne pas écouter François Hollande actuellement et ne pas le faire dans le futur, sans rien dire du passé. "Les Français ont le droit de savoir que le gouvernement qu'ils ont élu fait l'objet d'une surveillance hostile de la part d'un allié supposé", assure-t-il. "Nous sommes fiers du travail que nous avons mené avec des médias français de premier plan, Libération et Médiapart, afin de rendre publique cette information. Les lecteurs français peuvent s'attendre prochainement à d'autres révélations précises et importantes", ajoute-t-il sans donner plus de détail.
Des "manoeuvres géopolitiques secrètes". En mars dernier, Julian Assange, invité d'Europe 1, défendait sa cause au micro de Thomas Sotto. "il n'y a rien qui concerne des extra-terrestres ou des aliens, rien de tel, mais bien des manœuvres géopolitiques secrètes qui vont à l'encontre de l'intérêt du public", affirmait-il à l'époque. "Nous voyons l'émergence progressive d'un véritable régime de surveillance de masse parfaitement orwellien", dénonçait le pirate informatique, qui précisait que ce système "est le fait principalement des gouvernements américain et britannique, mais auquel s'associent 38 autres pays".
Le monde entier sous surveillance. "Les téléphones, les disques durs du monde entier sont sous surveillance aujourd'hui", prévient-il encore sans particulièrement viser Barack Obama et les Etats-Unis, loin d'être les seuls responsables selon lui. Les présidents français ont d'ailleurs un téléphone crypté à leur disposition. "Ce serait tellement simple de croire que le monde est aussi simple que cela et que les responsables que nous élisons, ou non, sont effectivement ceux qui gèrent le monde. Malheureusement, ce n'est pas comme cela que fonctionnent les choses".
>> Sur Europe 1, en mars dernier, le fondateur de Wikileaks mettait le monde en alerte au sujet de ces écoutes généralisées. Prémonitoire.
Assange : "La Russie ne m'a pas accusé d...par Europe1fr