Les rebelles au Yémen ont arrêté, torturé et fait disparaître de force de nombreux opposants depuis qu'ils ont pris le contrôle de la capitale Sanaa il y a plus de deux ans, a affirmé jeudi l'organisation Human Rights Watch (HRW).
Deux morts et onze cas de torture. Sur les centaines de cas de "détention arbitraire" signalés par des groupes yéménites depuis septembre 2014, HRW dit avoir répertorié deux morts en détention et onze cas de torture présumée ou de mauvais traitements, y compris des abus contre un adolescent.
Appel à des libérations. L'organisation de défense des Droits de l'homme, qui suit de près le conflit au Yémen, a appelé les autorités rebelles à Sanaa à "libérer immédiatement les personnes détenues illégalement et à engager des poursuites contre les responsables de mauvais traitements".
"Le conflit ne justifie en rien la torture". Les rebelles houthis au Yémen appartiennent à l'importante minorité zaïdite, une branche du chiisme. S'estimant marginalisés par le pouvoir central, ils se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions, provoquant l'intervention d'une coalition arabe sous commandement saoudien qui a dénoncé un "soutien de l'Iran" aux insurgés. "Le conflit avec la coalition menée par l'Arabie saoudite ne justifie en rien la torture et la disparition d'opposants présumés", a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à HRW.