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Aurélie Dupuy , modifié à
Dans le numéro anniversaire diffusé dimanche, l'équipe de M6 s'est envolée pour le Kazakhstan, où l'un des journalistes a été arrêté et jugé.
INTERVIEW

Il est une figure de la chaîne M6 et son magazine phare, Enquête exclusive, diffusé tous les dimanches en deuxième partie de soirée, fêtera ce dimanche son 500ème numéro. Bernard de La Villardière était l'invité du Grand journal de Philippe Vandel pour présenter le programme de cet anniversaire télévisuel, dimanche.

Destination Kazakhstan

Pas de soirée exceptionnelle ou de bougies à souffler pour l'occasion mais l'équipe de production a pris la direction du Kazakhstan en Asie centrale, "une tyrannie atypique, une dictature presque caricaturale", définit le journaliste. L'équipe s'est notamment intéressée à l'ancien président dictateur Noursoultan Nazarbaïev qui a donné sa place à sa fille pour rester, lui, président à vie de toutes les forces armées.

L'émission fait également un focus sur la mer d'Aral, "un lac salé qui a perdu les trois quarts de sa surface. L'eau de ses deux affluents a été détournée au moment où l'Union soviétique a voulu intensifier les cultures de coton et de riz", glisse Bernard de la Villardière.

Coutumier de la case prison

Pendant ces tournages, l'équipe a été suivie et l'un des journalistes a même été interpellé et jugé. "On est assez coutumier du fait. Je l'ai subi moi-même à une époque. En Iran, on a eu chaud pour notre correspondant, en Algérie, au Venezuela", énumère Bernard de la Villardière. "À Cuba, j'ai été jeté en prison avec mon équipe", ajoute-t-il avant de souligner que ce sont les risques du métier quand on pilote une émission qui a pour ambition d'aller dans "les coins oubliés de la planète".

À 61 ans, celui qui houspillait des Patrick Poivre-d'Arvor ou des Jean-Pierre Elkabbach qui restaient des décennies à leur poste, ne compte à son tour pas céder sa place. Il garde toujours dans son sac un masque pour dormir dans le prochain avion.