S'embrasser en public, se tenir la main, déjeuner en famille : "J'ai le droit aussi", le dernier clip de Calogero, appelle à ne plus s'interroger sur les couples homosexuels et à pouvoir vivre son amour, quel qu'il soit, dans l'indifférence et le respect.
Pendant trois minutes, le spectateur assiste à la relation imaginaire ou réelle de deux garçons. Les deux adolescents affichent leur relation dans la rue, en famille et au lycée, sans se soucier d'une quelconque réaction négative autour d'eux.
La vidéo, dévoilée mardi dernier, s'accompagne d'un petit commentaire, écrit dans la description du film sur YouTube : "J'ai le droit aussi, extrait de l'album de Calogero Les feux d'artifice est un message de tolérance. Parce que nous avons tous le droit d'aimer".
Une vie "joyeuse et simple". Interrogé par Têtu, le réalisateur de la vidéo, Benoit Pétré, n'a pas voulu filmer d'actes d'homophobie ou de rejet, comme on a pu le voir dans des clips d'Indochine ou de Sigur Ros. "Je voulais mettre en images la vie amoureuse de deux garçons qui soit joyeuse, gaie et simple", explique celui qui a signé le film Thelma, Louise et Chantal en 2010. Une façon d'éviter de monter les gays comme "des exclus", "des parias".
Calogero dans la peau d'un homosexuel. Le chanteur, âgé de 43 ans, a expliqué, à la sortie de son album à la rentrée 2014, avoir voulu "se mettre dans la peau d'un homosexuel", marqué par un documentaire sur des violences homophobes en Russie. L'album de Calogero aborde beaucoup de sujets de société : le drame d'Echirolles dans "Un jour au mauvais endroit", les familles rcomposées avec "Le monde moderne" ou la perte d'un parent dans "Le portrait".