Informer sur les questions environnementales est aujourd'hui souvent difficile, et même parfois dangereux. Menaces de mort envers les journalistes, procédures judiciaires abusives… Les entraves à la liberté d'informer sur ces sujets sont nombreuses. L'ONG Reporters Sans Frontières et 60 journalistes signent un appel pour demander aux Etats "de respecter le droit à l'information sur l'environnement". Car les exemples sur ce sujet sont nombreux. En France, Morgan Large, journaliste spécialiste de l'industrie agro-alimentaire, a par exemple subi des intimidations suite à des enquêtes en Bretagne. "J'ai peur qu'on mette le feu à ma maison", avait-elle confié sur Europe 1 en avril dernier.
21 journalistes tués pour des enquêtes sur l'environnement
Mais notre pays n'est pas le seul concerné par ces entraves à l'information. Des journalistes de nationalités diverses, de sensibilités, médias et profils différents partagent ce constat avec RSF. Selon l'ONG, au moins 21 journalistes ont été tués dans le monde ces dix dernières années pour avoir enquêté sur des sujets liés à l'environnement.
Or, le droit d’informer sur les questions environnementales est un principe qui existe officiellement depuis le "Sommet de la Terre des Nations Unies" qui s'était tenu à Rio en 1992. "Chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les autorités publiques", affirme le texte proclamé il y a presque 30 ans. La soixantaine de signataires de l'appel lancé par RSF veut interpeller les États présents à Glasgow pour la COP26 et leur rappeler l'importance des enquêtes journalistiques dans la défense de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique.