Le journal anglais The Guardian révèle qu’il ne sera pas permis aux reporters envoyés au Qatar pour la Coupe du monde de filmer les bâtiments gouvernementaux, les universités, les lieux de cultes et les hôpitaux. Mais ce n’est pas tout : les journalistes ne pourront pas filmer les entreprises privées, les zones industrielles et les propriétés résidentielles aussi.
Impossible de montrer les conditions d'hébergement des travailleurs migrants
Ils ne pourront donc pas aller filmer chez les habitants. Ces conditions figurent sur le formulaire que doivent signer les rédactions pour avoir leur permis de filmer au Qatar. Il est alors impossible de montrer les conditions d’hébergement des travailleurs migrants, qui ont participé à la construction des stades. Et il est impossible aussi, plus largement, de faire témoigner sur beaucoup de sujets sensibles celles et ceux qui souhaiteraient parler non pas en public, mais à l’abri des regards et des oreilles.
Une manière de limiter la couverture médiatique
Or, beaucoup de médias entendent couvrir à la fois la compétition sportive mais aussi en profiter pour mettre en avant tous les sujets sensibles, décriés dans le pays. C’est donc une manière pour le Qatar de tenter de limiter la couverture médiatique, de la cantonner au football : sans images, impossible pour une télévision de diffuser un reportage ou une enquête.