Après l'enquête du site StressPress sur les soutiens armés d'Eric Zemmour, plusieurs journalistes ont été menacés par un groupuscule d'extrême droite. Le rédacteur en chef du site d'information, Mathieu Molard est l'un des deux journalistes ciblés. À ses côtés, Taha Bouhafs du Média. Tous les deux sont connus pour leur travail engagé contre l'extrême droite. Tandis que le premier a saisi la procureure de la République, le second a porté plainte.
Des journalistes, cibles d'armes sur le front
Des montages photos les représentant avec des cibles d'armes à feu sur le front circulent sur un canal Telegram. Cette application qui permet de diffuser des messages à des milliers d'abonnés. Les photos sont accompagnées d'un message, avec un lien qui renvoie vers un site permettant d'acheter une arme "pour 130 euros, sans contrôle et livrées par la poste", révèle StreetPress.
⚫ Menaces de mort : ils nous ont littéralement collé des cibles sur le front. Comme @T_Bouhafs, @JLMelenchon, @Deputee_Obono égalements visés, j'ai saisi la justice. ⬇️https://t.co/tpQyrDu9Wa
— Mathieu Molard (@MatMolard) November 15, 2021
Dans cette même boucle Telegram, d'autres personnalités sont ciblées, comme le candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon et la députée de la France insoumise Danièle Obono. Ces photos, partagées sur Twitter, montrent aussi la Une du numéro de Charlie Hebdo publié après les attentats de janvier 2015, et des dessins représentant une personne noire, un homme juif et même le visage d'Anne Frank, jeune adolescente déportée par les nazis et morte au camp de Bergen-Belsen, aussi connue pour avoir écrit un journal intime, publié par son père.