Point de débat mais un rendez-vous télévisuel quand même. Les onze candidats à la présidentielle participeront tous jeudi soir à l'émission politique de France 2 "15 minutes pour convaincre". "Ce n'est pas un lot de consolation. C'est vrai que la préférence allait vers le débat, mais dès janvier, on avait évoqué les deux hypothèses avec les candidats car c'était le format retenu en 2012", explique jeudi sur Europe 1, Alexandre Kara, directeur de la rédaction de France Télévisions.
"Notre objectif, éclairer les Français". "Il est clair qu'après le débat organisé sur BFM et CNews on a bien vu les craintes, les tensions et le média bashing étaient constant. Et comme notre objectif était d'abord d'avoir ce soir les 11 candidats sur notre plateau, de faire notre rôle de service public, d'éclairer avant le premier tour et de permettre à chaque Français de se faire une opinion. On a choisi cette option", justifie-t-il encore.
"Un chantage de plusieurs candidats". Selon le directeur de la rédaction de France Télévisions, si certains candidats ont refusé de débattre à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, c'est parce qu'ils sont soumis à "une extrême tension". "Un certain nombre d'entre eux avaient peur d'un dérapage de petits candidats car l'enjeu est considérable. Ils n'avaient pas envie de débattre. On a eu un chantage de plusieurs candidats", précise Alexandra Kara.
Un entretien et une carte blanche. Jeudi soir, les candidats se succéderont pour 15 minutes d'entretien individuel face à David Pujadas et Léa Salamé, puis ils disposeront d'une "carte blanche" lors de laquelle ils pourront aborder le sujet de leur choix, précise la chaîne. La soirée se clôturera par un retour aux pupitres pendant lequel les candidats disposeront de 2 minutes trente pour un éventuel droit de réponse et pour conclure.