France Télévisions sera à l'équilibre cette année malgré les réductions budgétaires auxquelles le groupe audiovisuel a dû faire face, a annoncé sa patronne Delphine Ernotte lors de son audition annuelle à l'Assemblée nationale mercredi. "Nous somme à l'équilibre depuis 2015 et nous y arriverons cette année malgré les réductions budgétaires", a assuré Delphine Ernotte lors de cette audition devant les députés de la commission des affaires culturelles.
Elle a précisé que les efforts d'économie avaient principalement porté sur la structure et a salué les audiences "en progression" cette année avec une "rentrée réussie" grâce notamment au succès du feuilleton quotidien Un si grand soleil.
Un vaste plan de réduction de dépenses. France Télévisions est engagé dans un vaste plan de réduction de dépenses d'environ 50 millions d'euros cette année, sur un budget de 2,8 milliards d'euros, qui passe notamment par la suppression de 180 postes à la faveur de départs en retraite, sur près de 10.000 salariés. Le gouvernement a demandé au groupe un effort d'économies qui avoisinera les 400 millions d'euros d'ici 2022 et passera par la suppression de la TNT de France 4 et France Ô.
"C'est faisable". "Je ne dis pas que c'est facile mais je pense que c'est faisable", a-t-elle commenté. Elle a rappelé que l'arrêt de France Ô serait l'occasion de renforcer la présence de l'Outremer sur les autres chaînes, avec des programmes dédiés "au moins une fois par mois".
Sur la bascule de France 4 en numérique, elle a estimé que c'est "le sens de l'histoire. Avoir une offre numérique de qualité et sécurisée c'est nécessaire, cela va dans le sens de l'évolution des usages", même si ce sera une première en Europe. Elle a assuré que les investissements dans l'animation seraient maintenus. De manière générale, elle a assuré que l'offre de programmes serait préservée.
Les investissements dans la création en augmentation. La présidente a rappelé que les investissements dans la création avaient été augmentés, passant de 390 millions par an en 2015 à 420 millions aujourd'hui, et qu'ils seront maintenus. Cela passera par un nouvel accord avec les producteurs, pour lequel elle a "ouvert de nouvelles négociations". Elle s'est dite par ailleurs "inquiète" de l'arrêt des négociations entre Canal+ et les organisations du cinéma, estimant que le financement du cinéma était "un vrai sujet pour nous tous" et que le relais ne serait pas assuré par les plateformes américaines (Netflix, Amazon...).