France Télévisions va lancer début février une chaîne éphémère sur la TNT, pour soutenir la culture particulièrement pénalisée par la crise sanitaire, et qui sera diffusée jusqu'à la réouverture des lieux culturels, a annoncé vendredi le groupe public dans un communiqué. Baptisée "Culturebox" (reprenant ainsi le nom du site regroupant les contenus culturels de France Télévisions), cette chaîne gratuite sera accessible sur "tous les écrans, notamment sur le bouquet de le TNT", et proposera des concerts, spectacles, et autres captations de festivals, dont des spectacles inédits, ainsi qu'un rendez-vous quotidien avec des invités du monde de la culture, et des rediffusions de programmes produits par le groupe public, a détaillé le groupe.
"Reconnecter les artistes avec leur public"
"Nous avons décidé de lancer une chaîne pour soutenir la culture, reconnecter les artistes avec leur public et donner une exposition maximale à tous les arts en ces temps de fermeture des salles de spectacles", a expliqué la PDG de France Télévisions Delphine Ernotte, dans un entretien au Figaro, ajoutant que le projet avait été monté avec le double soutien de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et du président du CSA Roch-Olivier Maistre, sans lesquels "le lancement de cette chaîne en un temps record n'aurait jamais été possible".
Concrètement, "la chaîne sera éphémère et s'arrêtera lorsque les salles rouvriront. Elle sera disponible en TNT, j'espère sur le canal 19 libéré suite à l'arrêt de France Ô (la chaîne ultramarine qui a cessé d'émettre l'an dernier, libérant ainsi une fréquence sur la TNT, ndlr), ainsi que sur notre plateforme France.tv. Je compte aussi demander aux opérateurs télécoms de la proposer sur leurs box, pour qu'elle soit accessible à tous les Français", a précisé la dirigeante au quotidien.
"Un effort budgétaire notable"
La création de cette chaîne représente un effort budgétaire notable, dans un groupe engagé dans un plan d'économie et dont les crédits publics ont été rabotés. "Cette chaîne aura un coût estimé de 5 millions d'euros, que France Télévisions prendra en charge totalement. Nous ne demanderons donc pas d'argent supplémentaire à l'État", et elle fonctionnera sans publicité (mais avec d'éventuels parrainages), a indiqué Delphine Ernotte au Figaro.