Hugo Clément était l'invité de "Culture média" sur Europe 1, mardi. 4:13
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Antoine Cuny-Le Callet
Venu présenter son nouveau livre "Journal de guerre écologique", Hugo Clément était l'invité d'Europe 1, mardi. Il est notamment revenu sur son engagement pour l'écologie et a souligné le climat guerrier entourant cette lutte.
INTERVIEW

A l’occasion de la sortie de son livre Journal de guerre écologique, publié chez Fayard, le journaliste Hugo Clément était l’invité de l’émission "Culture média", mardi sur Europe 1. Répondant aux questions de Philippe Vandel, il dresse un constat dramatique sur l’engagement pour l’écologie. "La question écologique devient une guerre au niveau mondial", affirme-t-il.

"Je pense que ce qui se passe aujourd’hui sur le terrain, c’est une nouvelle guerre mondiale. Il y a des fronts qui s’ouvrent un peu partout sur la planète. D’un côté, certains essayent de protéger ce qui peut encore l’être, de proposer des solutions. Et de l’autre, il y a des puissances industrielles et politiques, des groupes qui détruisent l’environnement et les animaux."

"Il faut parler avec tout le monde"

Hugo Clément l’admet pourtant lui-même : le problème ne se réduit pas à l’affrontement entre deux camps. Au Costa Rica, il a suivi des pêcheurs à la recherche de requins marteaux, une espèce pourtant protégée et interdite à la pêche. "A chaque fois que l’on enquête sur un scandale environnemental, on va voir les gens à l’origine de ce scandale", explique le journaliste. Ici, les pêcheurs costariciens sont en conflit ouvert avec les militants écologistes qui les empêchent de travailler pour nourrir leur famille. "Il faut parler avec tout le monde, y compris à ceux qui causent les dégâts. La guerre écologique est aussi une guerre contre nous même : on doit se battre contre notre propre mode de vie, contre ce qui nous procure le confort dans lequel on vit."

Selon un militant écologiste de l’ONG Sea Shepherd, entre 200 et 300 défenseurs de l’environnement se font tuer chaque année, ainsi que 80 journalistes. Hugo Clément admet prendre parfois des risques mais s’inquiète surtout pour les militants présents en permanence sur le terrain : "Ceux qui prennent les vrais risques sont ceux qui restent sur le terrain, qui vivent sur le terrain, et qui toute l’année sont au contact des gens dangereux."