Olivier Chiabodo, ancien animateur de la célèbre émission Intervilles, a porté plainte contre TF1 pour "harcèlement moral", rapporte lundi Le Parisien. A l'origine, une affaire de tricherie lors du célèbre jeu, survenue en 1997.
Petit flash-back. En 1997, Le Canard enchaîné accuse Olivier Chiabodo d'avoir favorisé l'équipe du Puy-du-Fou lors de cette émission dont le principe était l'affrontement entre deux villes sur des épreuves physiques et d'adresse. La preuve ? Il aurait, selon l'hebdomadaire satirique, fait des signes avec ses doigts pour indiquer les bonnes réponses à un quiz. Olivier Chiabodo nie mais TF1 le licencie quand même pour faute grave et dépose plainte contre X.
Licencié... et ré-embauché. En 2006, Olivier Chiabodo est cependant ré-embauché par TF1 comme agent artistique, puis comme directeur adjoint. Entre-temps, les relations se sont en effet apaisées : en 1998, la plainte de TF1 a été classée et le licenciement pour faute grave est annulé.
Un simple exécutant ? Mais de nouveau, les relations de l'ancien animateur avec son employeur se dégradent. En 2008, il est détaché auprès d'un fonds de dotation jusqu'en janvier 2017 où il est finalement licencié une nouvelle fois. Un ultime coup de théâtre qui a poussé Olivier Chiabodo, aujourd'hui âgé de 54 ans, à sortir du silence. Selon lui, c'est Gérard Louvin, son producteur, qui serait à l'origine de la tricherie. L'ancien animateur, qui portait alors une oreillette, aurait reçu des instructions de sa part pour favoriser Le Puy-du-Fou. Selon ce scénario donc, il n'aurait été alors qu'un simple exécutant. Olivier Chiabodo va même plus loin : il accuse Gérard Louvin de l'avoir menacé de mort en 2010 dans les locaux même de TF1. Cette dernière est aussi visée par Olivier Chiabodo : il lui reproche son "mutisme", voire "son cautionnement" sur le sujet.
"Un climat de tension insupportable". "Mon client a longtemps gardé le silence par contrainte", a expliqué au quotidien Me Maharsi. "Pendant des années, TF1 oscillait entre diverses pressions morales et multiples promesses professionnelles, créant un climat de tension insupportable. Après avoir rencontré opprobre, puis l'isolement, Olivier Chiabodo souhaite aujourd'hui rencontrer la justice, et, ainsi, révéler ce qu'il sait", a ajouté l'avocat. TF1, de son côté, n'a pas souhaité commenté ces faits.