Après trois semaines de grève, les négociations restent au point mort. Une réunion entre la direction et les salariés d'iTélé en grève n'a permis "aucune avancée concrète" vendredi, selon des salariés qui y ont participé.
"On est désemparés". "Les positions se durcissent de part et d'autre mais le contact n'est pas rompu. Il n'y a eu aucune avancée concrète", a déclaré un salarié gréviste. "On est désemparés. On attendait un retour, des engagements de la direction. Aujourd'hui, ce n'était encore qu'une réunion d'échanges", a regretté une autre salariée. Interrogée par l'AFP sur ces discussions, la direction n'a pas souhaité faire de commentaires. "Les positions se durcissent de part et d'autre mais le contact n'est pas rompu. Il n'y eu aucune avancée concrète", a déclaré un salarié gréviste. "Il faut que la direction nous fasse des propositions écrites noir sur blanc, et ensuite on pourra se décider".
Les salariés d'iTELE ont de nouveau reconduit jusqu'à lundi la grève par 83% des voix (88 favorables, 8 contre, 10 abstentions). "iTELE découvre ce qu'est une grève de cette ampleur. On est organisés et mobilisés", a déclaré vendredi un porte-parole des salariés, qui manifestaient devant l'immeuble de la chaîne à Boulogne. Ils réclament toujours la mise à l'écart de l'animateur Jean-Marc Morandini, la signature d'une charte éthique, la nomination d'un directeur de la rédaction distinct du directeur général, et plus largement la définition d'un projet stratégique et éditorial "clair et précis" alors que la chaîne est de plus en plus distancée par BFMTV.