Numéro 23, chaîne de la TNT lancée en 2012, s'est rebaptisée ce lundi RMC Story, dans le cadre d'une nouvelle stratégie pour accroître son audience.
Ce changement de nom avait été annoncé début juin par Alain Weill, dirigeant d'Altice Europe, la maison-mère de l'opérateur SFR qui détient la chaîne ainsi que BFMTV et RMC depuis l'acquisition du groupe NextRadioTV. "Cette démarche marque la première étape d'une série de mesures prises pour accroître le potentiel et les performances de la chaîne", a souligné RMC Story dans un communiqué.
Capitaliser la marque de la radio RMC. Altice veut en effet développer l'audience de la chaîne, qui progresse depuis sa création mais reste à un niveau modeste (1,2% en moyenne l'an dernier). D'où l'idée de capitaliser sur la marque de la radio RMC, déjà utilisée par une autre chaîne de la TNT appartenant au groupe, RMC Découverte, également créée en 2012. De même, le bouquet de chaînes sportives SFR Sport s'est rebaptisé cet été RMC Sport.
"La chaîne des histoires vraies". Ce nouveau nom s'accompagne d'une repositionnement de son offre, et d'un nouveau slogan, "la chaîne des histoires vraies". RMC Story "propose une offre variée mêlant des thèmes de société et d'histoire(s) à travers différents formats allant du documentaire à la fiction en passant par l'information, le magazine ou le cinéma", résume-t-elle. Pour autant, la chaîne réaffirme son ambition de refléter dans ses programmes "la diversité de la société" en France et dans le monde, "dans toutes ses composantes", conformément à ses engagements vis-à-vis du CSA.
Au cœur d'un conflit avec le CSA en 2015. Numéro 23 avait obtenu du CSA l'autorisation d'être diffusée sur la TNT grâce à son positionnement pour la promotion d'une diversité visible. Mais le régulateur lui avait ensuite reproché de ne pas respecter ses engagements. Après avoir repris la chaîne en 2017, Altice a dû prendre de nouveaux engagements dans ce domaine. La chaîne avait aussi été au cœur d'une des décisions les plus marquantes du CSA : en 2015, le gendarme de l'audiovisuel avait ordonné sa fermeture et bloqué son projet controversé de vente pour près de 90 millions d'euros à NextRadioTV (BFMTV, RMC), racheté ensuite par Altice. Le régulateur avait estimé que ce projet constituait une spéculation frauduleuse sur la fréquence publique, attribuée gratuitement par l'État. La chaîne avait été sauvée début 2016 par le Conseil d'État, qui avait jugé que la "fraude" invoquée n'était "pas démontrée".