La France "exige la libération" des deux journalistes français arrêtés mardi au Venezuela, a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères. "Nous exigeons leur libération et mettons tout en oeuvre pour l'obtenir dans les plus brefs délais", a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès von der Mühll, lors d'un point de presse électronique.
Ils filmaient le palais présidentiel lors de leur arrestation. Des diplomates français sont "en contact avec les autorités vénézuéliennes" depuis leur arrestation, a-t-elle précisé. Pierre Caillet et Baptiste des Monstiers, qui travaillent pour l'émission Quotidien du journaliste et animateur Yann Barthès sur la chaîne TMC, filmaient le palais présidentiel quand ils ont été interpellés.
Deux journalistes de notre équipe ont été arrêtés hier au Vénézuela. Ils étaient sur place pour couvrir la crise politique. À l'heure actuelle, il est difficile d'en dire plus au risque d'aggraver leur situation. On pense à eux.#Quotidien
— Quotidien (@Qofficiel) 30 janvier 2019
"Le contact a été perdu avec eux". Ils ont été arrêtés avec leur producteur dans le pays, Rolando Rodriguez, a précisé le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP). "Depuis, le contact a été perdu avec eux", selon le SNTP, principal syndicat de journalistes au Venezuela.
D'autres journalistes arrêtés ou expulsés. Trois journalistes de l'agence espagnole Efe ont également été arrêtés et deux confrères chiliens expulsés. De nombreux reporters étrangers ont été arrêtés ou expulsés ces dernières années au Venezuela, faute de visa de journaliste. Sans mentionner explicitement les arrestations de ces jours-ci, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a dénoncé que des journalistes étrangers soient entrés dans le pays "sans réaliser auparavant la demande de permis de travail auprès de nos consulats". Mardi, Reporters sans frontières avait dénoncé "les violences des forces de l'ordre à l'encontre des journalistes" vénézuéliens et internationaux couvrant les mouvements de protestation qui secouent le pays depuis le 21 janvier. RSF a demandé au gouvernement le "respect de la liberté d'information" et dénoncé les confiscations de matériel ainsi que la censure sur les radios et télévisons locales.