Le quotidien Ouest-France devient le premier journal français à quitter X

Le quotidien Ouest-France devient le premier journal français à quitter X
Le quotidien Ouest-France devient le premier journal français à quitter X © Jakub Porzycki / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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avec AFP
Le quotidien régional "Ouest-France" est devenu mardi le premier titre en France à cesser de publier sur le réseau social X, propriété du milliardaire américain Elon Musk, suivant l'exemple de plusieurs autres médias européens.

Le quotidien régional Ouest-France est devenu mardi le premier titre en France à cesser de publier sur le réseau social X, propriété du milliardaire américain Elon Musk, suivant l'exemple de plusieurs autres médias européens.

X accusé de propager des fake news

Depuis son rachat en 2022 par Elon Musk, X (anciennement Twitter) est accusé par de nombreux médias et utilisateurs de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges sur la plateforme.

Fervent soutien de Donald Trump, l'homme le plus riche du monde a été nommé à la tête d'un ministère de l'"efficacité gouvernementale" par le nouveau président élu des Etats-Unis et défend une vision radicale de la liberté d'expression, rejetant toute forme de censure.

Une décision "définitive"

"Aujourd'hui, X a tourné le dos aux médias et n'offre pas les conditions nécessaires à l'exercice serein du journalisme", accuse Ouest-France, dans un communiqué. Le quotidien, dont le tirage dépasse les 595.000 exemplaires par jour, "arrête de diffuser" ses contenus sur X, une "décision définitive" et "assez unanime en interne", a annoncé à l'AFP François-Xavier Lefranc, président du directoire d'Ouest-France.

"On n'est pas contre les réseaux sociaux (...) on demande simplement l'application du droit sur X", souligne-t-il. "Sauf si cela devenait un espace régulé et respectueux des personnes", Ouest-France "ne reviendra pas" sur X, "on ne fait pas ça pour changer d'avis dans quinze jours". "On ne peut plus accepter qu'un espace conversationnel comme celui-là démolisse les gens à ce point, que des gens se fassent insulter, harceler, menacer de mort (...) par des comptes anonymes dont on ne peut lever l'anonymat."

Pour Ouest-France, il n'est plus "ni judicieux ni opportun d'y être actif, tant que de sérieuses garanties ne sont prises face à la désinformation, face au harcèlement et face à la violence" sur ce réseau, assure le quotidien dans un communiqué.