Les Minikeums sont de retour. Ces marionnettes qui parodient des personnalités connues débarquent dès lundi à 16h30 sur France 4 avec de nouveaux animateurs censés avoir entre 10 et 12 ans. Exit les Coco, Vaness et autres Josy, place à Keva, la parodie de Kev Adams, Riha, celle de la chanteuse Rihanna, Pog pour le joueur de football Pogba, Normi en référence au Youtubeur Norman et Loulou pour la chanteuse Louane.
"C'est la bande des cinq". "Pour moi c'est de la fantaisie", explique Alexia Laroche Joubert, la productrice de l'émission, invitée lundi dans Village médias sur Europe 1. "C'est un programme de l'after-school. Les enfants ont besoin de déconner et on va déconner avec eux. C'est la bande des cinq. Ils sont tous chez Normi. Il va leur arriver plein d'aventures qui arrivent aux gamins. Riha veut devenir star, Normi est un spécialiste des blogs", détaille-t-elle.
Des personnages stéréotypés ? Dans le dossier de presse, les personnages de garçons sont décrits de manière positive à la différence des personnages féminins, beaucoup plus stéréotypés. Ainsi, Riha est présentée comme une "bad girl", qui "prétend connaître tout le monde et a des connections partout. Le portable rivé à l’oreille, c’est la queen du commérage". Loulou est pour sa part "la bonne copine", "C’est elle qui range, qui nettoie, qui cuisine, et au fond… ça arrange tout le monde !". Une vision sexiste des choses ? "Maintenant que vous le dites comme ça c'est vrai. C'est drôle ça", a réagi Alexia Laroche Joubert, visiblement gênée. "Dans les personnages, elles ont vachement de caractère et elles gèrent les mecs", assure-t-elle pourtant.
Par ailleurs, la productrice s'est dite opposée à la disparition de France 4 sous sa forme actuelle. Le Journal du Dimanche révélait dimanche que le chef de l'État souhait que la chaîne bascule en numérique. "Je trouve ça dommage. Car c'est la seule chaîne du service public qui s'adresse aux jeunes puisqu'il n'y a plus de programme jeunesse sur les autres chaînes", souligne-t-elle. "Par ailleurs, il y a eu des expériences sur la BBC qui n'ont pas été très heureuses. France 4 nous permet à nous producteurs d'avoir une vraie liberté d'expression et d'avoir en même temps une mission de service public. Donc je trouve ça vraiment dommage", insiste la productrice.