Touche pas à mon "30 millions d'amis" ! 130.000 personnes ont déjà signé l'une des trois pétitions réclamant le maintien de l'émission animalière, dont France 3 a annoncé vendredi la suppression pour le mois de juin.
"L'estocade fatale".Une première pétition visible sur le site de la fondation éponyme de défense des animaux comptait plus de 98.000 signatures lundi à la mi-journée. La présidente de la fondation est également productrice de ce programme qui a fêté ses 40 ans d'existence la semaine dernière. La fondation regrette sur son site "que la protection animale n'ait plus sa place sur France 3 et appelle à la mobilisation de tous les amis des animaux". "Après avoir sabordé l'émission en la déprogrammant du dimanche 13h, où elle réalisait de belles audiences, à la case confidentielle du mercredi matin, l'estocade fatale vient d'être assénée au lendemain même de son 40ème anniversaire", dénonce le texte.
Deux autres pétitions lancées sur les sites Chien.fr et Change.org affichaient de leur côté environ 15.000 signatures chacune.
40 ans, ça suffit ? La production avait commandé en septembre un sondage Ifop qui faisait ressortir l'attachement (61% des personnes interrogées) et la notoriété (96%) de "30 millions d'amis". "Une émission qui a 40 ans, c'est bon, non ?" avait lancé vendredi sur Europe 1 la directrice de France 3 Dana Hastier. On juge une émission "à sa capacité à se renouveler", et "30 millions d'amis" "ne se renouvelle pas", avait-elle expliqué. Son annonce avait agité les réseaux sociaux : sur Twitter France vendredi, l'arrêt de l'émission a été le sujet le plus discuté pendant plusieurs heures et sur Facebook, les deux messages de la fondation ont été partagés plus de 30.000 fois.
"L'ADN" de France 3. "Cessons de considérer comme "has been" des rendez-vous qui restent très regardés (quand ils sont programmés à l'heure adéquate !). Cessons de jeter de la sorte ce qui fait l'ADN de notre chaîne", réclame dans un communiqué le syndicat FO de France Télévisions. "On ne peut pas fonder un ADN de chaîne uniquement sur l'habitude et la familiarité de gens ancrés indéfiniment dans les programmes. A un moment il fait aussi faire place à la nouveauté, changer un peu les habitudes", a estimé de son côté la ministre de la Culture Fleur Pellerin, interrogée lundi sur iTélé.