Rivarol, l'hebdomadaire d'extrême droite, ne pourra plus bénéficier des aides dédiées à la presse. Le journal vient ainsi de perdre son agrément accordé par la Commission paritaire des publications et agences de presse. C’est cet agrément qui permet de bénéficier d’avantages économiques pour la presse. Rivarol n’aura donc plus les avantages fiscaux et les tarifs postaux réduits. La perte de l’agrément supprime également les aides à la presse du ministère de la Culture mais le journal ne les touchait pas, car il ne les demandait pas.
Dans le règlement de la Commission paritaire des publications et agences de presse, il est écrit que l’agrément ne peut être accordé aux "publications négationnistes, incitant à la haine raciale, à la xénophobie et celles portant atteinte à la dignité de la personne humaine". Or le directeur de publication de Rivarol, Jérôme Bourbon, a été condamné une quinzaine de fois, notamment pour provocation à la haine, contestation de crime contre l’humanité et injure raciste.
Contestation
En mars, une trentaine d’historiens et de personnalités avaient publié une tribune dans le monde pour protester contre les aides indirectes dont bénéficiait Rivarol : "Notre pays accorde des facilités à 'Rivarol', hebdomadaire le plus raciste, le plus antisémite et le plus négationniste qui soit".
En novembre dernier déjà, le député LAREM Jean-Louis Touraine avait interpellé la ministre de la Culture de l’époque, Roselyne Bachelot, sur ce sujet.