Face au président dimanche soir, pour la première interview télévisée d'Emmanuel Macron, ils étaient trois journalistes, tous du groupe TF1. Anne-Claire Coudray, Gilles Bouleau et un petit nouveau : David Pujadas, l'ancien présentateur du journal télévisé de France 2 qui a rejoint LCI après avoir été remercié avant l'été par la chaîne publique. "En 2012, pour la première interview présidentielle, ça s'était passé sur France 2, dans le journal de 20h que je présentais", souligne David Pujadas, invité lundi au micro de Philippe Vandel, dans Villages Médias sur Europe 1. "Chaque président n'est pas contraint, il n'y a pas une pratique usuelle qui veut que ce soit tout le monde en même temps. C'est un choix de l'Elysée", explique-t-il.
"J'ai pris ça comme un honneur". "Je ne sais pas s'il faut y voir une signification profonde ou simplement une équipe qui a les mots pour convaincre, à qui on fait confiance", note-t-il tout en reconnaissant qu'il s'agit d'un "bon coup pour le groupe et accessoirement pour moi". "J'ai pris ça comme un honneur, comme une forme de reconnaissance peut être de ma crédibilité", ajoute-t-il.
Thierry Thuillier dans l'oreillette. Mais il insiste. Cette interview est un travail d'équipe. "On prépare les questions ensemble, on se répartit les premières et ensuite c'est l'alternance. Thierry Thuillier (le directeur des informations du groupe) nous disait dans l'oreillette lorsqu'il fallait accélérer ou 'la question 18, c'est à toi'", détaille le journaliste.
Cordial et insistant. Parmi les questions marquantes, il y a celle posée au président sur l'expression "Président des riches", que ses opposants lui attribue. " Je n'aime pas cette opposition de la société. Quand je vous regarde, je ne regarde pas des riches. Statistiquement vous l'êtes au regard des statistiques françaises, bon", argumente Emmanuel Macron. "Comme vous", lui répond David Pujadas laissait le président rester coi.
"C'est ma manière d'être. C'est d'être cordial mais un peu insistant et quand même d'essayer d'obtenir les réponses et ne pas toujours laisser dire", réagi David Pujadas. On aimerait toujours le faire davantage. Là on est dans un exercice collectif. J'essayais de ne pas prendre toute la place. Quand on est trois, il faut que chacun ait ses temps. Car il faut respecter le chrono".