Michèle Marchand, à la tête de l'agence de photographie Bestimage, poids lourd de la presse people, a déposé plainte contre Le Point et Le Canard Enchaîné pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", a-t-elle dit samedi, démentant au passage s'occuper de la communication de Brigitte Macron.
Une visite à l'Elysée le 12 juin 2017. La dirigeante de Bestimage a "déposé plainte pour atteinte au secret des correspondances et atteinte à l'intimité de la vie privée, suite à la divulgation d'une photo privée par le Canard Enchaîné et le site du magazine Le Point", a-t-elle déclaré dans un communiqué. La plainte a été déposée le 31 mai. Le quotidien Libération a dévoilé samedi l'existence de cette plainte.
La photographie en question a été prise le 12 juin 2017, "en marge d'un dîner privé au Palais de l'Elysée" au cours duquel Michèle Marchand "a eu l'opportunité et le privilège de visiter le bureau de Monsieur le président de la République", selon le texte de la plainte. Elle la montre derrière le bureau présidentiel, faisant le V de la victoire.
Le Canard n'a pas reçu la plainte. Cette photographie a été prise avec son téléphone personnel et transmise ensuite à un nombre restreint de proches par SMS. Elle a été publiée près d'un an plus tard sur le site internet du Point, le 7 mai 2018, et le 9 mai 2018 dans Le Canard enchaîné.
Joint par l'AFP, Le Canard Enchaîné a indiqué "ne pas avoir reçu la plainte", tandis que Le Point n'était pas en mesure de répondre dans l'immédiat.
Michèle Marchand nie s'occuper de la communication de Brigitte Macron. Michèle Marchand, présentée parfois comme une conseillère d'image officieuse et discrète de Brigitte et Emmanuel Macron, tient "par ailleurs de la manière la plus catégorique à démentir l'information parue dans Libération du 7 juillet 2018 de (s)'occuper à quelque titre que ce soit de la communication de madame Brigitte Macron". "Il n'en a même jamais été question", insiste-t-elle dans son communiqué, indiquant avoir envoyé "un démenti et un droit de réponse" à Libération par le biais de son avocat.