Le placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 marque un "retour aux affaires"... judiciaires de l'ex-chef d'État, selon la presse de mercredi.
Le "cadeau posthume de Kadhafi". "Sarkozy. Le retour aux affaires" titre à sa Une Libération. Le Parisien parle du "'cadeau' posthume de Kadhafi" à l'ancien président que "le virus de la politique n'a jamais quitté", constate Le Figaro. Mais c'est bien à la rubrique judiciaire des journaux que le nom de Nicolas Sarkozy est accolé ce mercredi.
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— Libération (@libe) 20 mars 2018
Une justice "en toute indépendance". "Les investigations des magistrats ont considérablement avancé, renforçant les soupçons qui pèsent sur la campagne de l'ancien chef de l'État", affirme Le Monde, qui a révélé avec Mediapart le placement en garde à vue. Pour Paul Quinio, l'éditorialiste de Libération, il est "réjouissant de constater que des policiers, des juges ont continué de travailler, à leur rythme et en toute indépendance, pour essayer de rendre la justice". "Cela ne préjuge en rien de sa culpabilité. Cela prouve aussi que la justice traite de la même manière tous les citoyens, qu'ils soient puissants ou anonymes", écrit Laurent Bodin dans L'Alsace.
"Une fois de plus au cœur de la tourmente judiciaire". "La situation n'a rien de choquant", juge Mickaël Tassart du Courrier picard. Elle "témoigne, à l'inverse, de la bonne santé de la démocratie française dans laquelle cette justice - souvent décriée - est libre et qu'elle agit, dans le cas précis, après des révélations publiées dans la presse". "Onze ans après sa campagne victorieuse de 2007, l'ancien chef de l'État se retrouve une fois de plus au cœur de la tourmente judiciaire", note Stéphane Siret dans Paris-Normandie.
Un quinquennat bien "trouble". Il "est cerné par suffisamment de procédures judiciaires pour que son quinquennat demeure l'un des plus troubles de la Vème République, quant aux rapports de l'Élysée avec l'argent", estime Jean-Michel Helvig dans La République des Pyrénées. Dans L'Est républicain, Philippe Marcacci évoque "un fort bruit de casserole [qui] poursuit le tout jeune [pas vraiment] retraité de la vie politique qui se rêvait en vieux sage de la droite".