Les principaux éditeurs français réclament davantage d’émissions littéraires à la télévision. Il ont publié une tribune collective dans le journal Le Monde intitulée : "Le livre doit revenir à la télévision". Parmi les signataires, on retrouve les patrons des éditions Gallimard, Plon, Albin Michel, Seuil, Flammarion, Grasset, Calmann-Lévy, Folio, POL, Stock, JC Lattès, Robert Laffont, ou encore Acte Sud.
"C'est un cri d'alerte"
Un coup de gueule pour exprimer leur désarroi face à l’hécatombe qui a touché les magazines littéraires sur le service public à la rentrée : suppression des émissions Dans quelle éta-gère (France 2), Livres et vous (Public Sénat) et Entrée libre (France 5). Reste un seul rescapé : François Busnel et La grande librairie sur France 5. "C'est un cri d'alerte", indique Héloïse d’Ormesson, présidente des éditions Héloïse d'Ormesson, dans Culture médias sur Europe 1. "Trois émissions supprimées en trois mois, cela mérite que l'on s'y arrête", souligne-t-elle.
"L'écrivain et le lecteur sont des espèces en voie de disparition"
Alors faut-il réinventer des émissions littéraires ou l'époque a-t-elle tout simplement changé ? L'écrivain Laurent Seksik est plutôt pessimiste. "L'époque a changé. L'écrivain et le lecteur sont des espèces en voie de disparition. L'écrivain, le lecteur et l'animateur d'émission littéraire appartenaient à un monde qui a besoin de lenteur, d'aller au fond des choses, à rebours de cet univers actuel où règne la loi de l'immédiateté et du dématérialisé", estime l'auteur du livre Les derniers jours de Stefan Zweig.
Héloïse d’Ormesson, se montre quant à elle plus optimiste. "Oui l'époque change, mais des histoires, tout le monde veut en entendre et en découvrir", souligne-t-elle au micro d'Europe 1. "Le livre permet de déchiffrer le monde. C'est un temps différent qu'il faut préserver", affirme la présidente des éditions Héloïse d'Ormesson.