Elon Musk a passé un accord avec le conseil d'administration de Twitter pour racheter le réseau social au prix de 54,20 dollars par action, ce qui le valorise à environ 44 milliards de dollars, annonce lundi Twitter dans un communiqué. Le patron de Tesla et homme le plus riche au monde devient donc le propriétaire de la plateforme qu'il considère comme "la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l'humanité sont débattus". Pourquoi cette prise en main enthousiasme-t-elle les élus républicains mais inquiète-t-elle les démocrates ?
Le sujet ravive les fractures idéologiques de l'Amérique
Elon Musk veut davantage de transparence sur Twitter, avec un algorithme public et donc une meilleure compréhension du fonctionnement du réseau pour les utilisateurs, la possibilité de corriger des tweets et surtout un allégement de la modération. C'est ce sujet qui ravive les fractures idéologiques de l'Amérique. L'émission phare de Fox News parlait hier soir d'une grande victoire pour la liberté d'expression. Une sénatrice républicaine y voit un grand jour pour être conservateur sur Twitter. Il s'agit là de cette droite radicale américaine qui s'estime constamment censurée par les médias, par la gauche, et qui n'attend qu'une chose : le retour de Donald Trump sur Twitter, ce qui est pourtant bien loin d'être acquis. L'ancien président a fait savoir qu'il comptait rester sur sa propre plateforme.
Crainte d'une prolifération de la désinformation
Et d'ailleurs, Elon Musk n'a jamais laissé entendre qu'il permettrait un tel retour. De l'autre côté du spectre politique, le New York Times craint la prolifération de la désinformation alors qu'une partie du pays croit toujours que la dernière présidentielle a été volée. Plusieurs élus démocrates s'inquiètent de la concentration du pouvoir médiatique dans les mains des ultra riches et pointent les intérêts commerciaux d'Elon Musk et de Tesla en Chine. Ce rachat de Twitter pourrait, selon eux, ouvrir la porte à une plus grande influence de Pékin sur le réseau.