La SNCF n'est pas un sujet à traiter à la légère alors que mardi commence une grève perlée des cheminots d'une durée de trois mois. C'est sans doute pour ça que Matignon a tenu à revoir l'interview qu'Elisabeth Borne, ministre des Transports, a donnée aux Echos pour une parution prévue le 13 mars. Mais le journal n'a finalement rien publié. En cause, une réécriture trop importante, a expliqué lundi le quotidien d"information économique.
"Une interview pourtant prudente". "Parce qu'elle connaît par cœur son sujet pour avoir dirigé la stratégie de la SNCF, Elisabeth Borne (ancienne directrice de la stratégie de la SNCF, ndlr) défend mordicus ses options. Et à Matignon, la volonté de contrôle sur cette ministre 'technique' peut être vexatoire. Une interview, pourtant prudente, de cette dernière a été tellement réécrite par les services du Premier ministre que les Echos refusent de la publier le 13 mars", explique ainsi le quotidien.
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Vers un conflit d'ampleur ? La première journée de grève de la SNCF commence mardi, inaugurant le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats de cheminots. C'est la première fois depuis son arrivée à l'Elysée qu'Emmanuel Macron se trouve confronté à un conflit social qui pourrait se révéler de grande ampleur. Du côté de la direction de la SNCF, on espère en tout cas que la grève ne s'amplifiera pas. "Les négociations se poursuivent. Il va y avoir une dizaine de négociations. On espère que la grève ne durera pas trois mois", a ainsi affirmé sur Europe 1 lundi Mathias Vicherat, directeur général adjoint du groupe.