Après 14 jours qui ont empêché la sortie en kiosques du quotidien, la grève à L'Equipe est suspendue, a annoncé vendredi l'intersyndicale, à l'origine de cette mobilisation entamée le 8 janvier contre la suppression d'une cinquantaine de postes.
Des avancées obtenues
Mais "le mouvement continue", préviennent les syndicats: ils ont obtenu des avancées telle que "la garantie d'éviter tout départ contraint dans trois des catégories les plus exposées" (maquettistes, iconographes et photographes) mais l'incertitude demeure sur la possibilité d'éviter tout départ contraint dans le cadre du plan social décidé par la direction.
Car "les risques de départs contraints sont encore présents dans d'autres catégories", soulignaient jeudi les organisations syndicales. Mais "si la direction met bien en œuvre tout ce qu'elle peut pour proposer une solution dans le cas où le nombre de départs volontaires serait insuffisant à l'issue de la période de candidature (...)", les représentants syndicaux "stopperont cette grève". "Dans le cas contraire, l'intersyndicale la relancera afin que la direction respecte ses engagements", déclare cette dernière.
Dans la foulée, la direction du journal a confirmé à l'AFP que L'Equipe ferait son retour dans les kiosques samedi, après deux semaines de non-parution.
Un plan d'économies de 5 millions d'euros
A l'origine du mouvement de grève le plus long de l'histoire du journal : un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant la suppression d'une cinquantaine de postes, dont 47 de journalistes, au sein de la SAS L'Equipe (le quotidien, le magazine, Vélo Magazine et l'hebdomadaire France football, en passe de devenir mensuel) qui emploie 350 personnes. En parallèle, 12 créations de postes sont prévues pour renforcer l'offre internet.
Avec ce plan, la direction table sur une économie de 5 millions d'euros et entend éviter 6 millions de pertes en 2021, dans un contexte de baisse des ventes papier aggravé par la crise sanitaire et l'arrêt des compétitions sportives au printemps.