Deux jours en 2020, une semaine en 2021. L'opération "Sport féminin toujours" revient plus forte que jamais cette année. Lancée par le CSA en 2014, cette campagne promeut auprès des diffuseurs télé et radio les compétitions féminines de sport, afin que les spectateurs y aient davantage accès. Pour y parvenir, il y a plusieurs actions à mener, comme l'explique à Culture Médias mercredi la ministre chargée des sports, Roxana Maracineanu. "Si les diffuseurs s'engagent à montrer plus de sport féminin, cela permet aux sponsors de rester investis et aux plus jeunes, garçons et filles, d'êtres inspirés par ces sportives", explique-t-elle.
Selon la ministre, convaincre les diffuseurs de proposer un espace de visibilité pour ces grands évènements sportifs permet aussi de combattre les clichés sexistes. "Il faut montrer ces femmes en action, qui ne correspondent pas toujours aux stéréotypes que l'on peut avoir en tête", rappelle-t-elle. "Ce sont des femmes en action, qui transpirent, qui sont musclées et qui sont diverses. "
Des téléspectateurs au rendez-vous
Et cette mobilisation pour donner plus de visibilité au sport féminin paie, notamment parce qu'elle est bénéfique pour les médias. La créatrice de l’opération et membre du CSA, Nathalie Sonnac, explique que le public est au rendez-vous de ces compétitions féminines. "Le but du jeu n'est pas de mettre du quota ou de l'obligation", prévient-elle. "Le but du jeu est que les diffuseurs se rendent compte que les Français ont une appétence pour les grandes rencontres de sport féminin. Et c'est ce qu'il se passe."
Ce cercle vertueux a aidé à faire augmenter la part des rencontres féminines dans les diffusions sportives. Elle est passée de 7% au début des années 2010 à 18% en 2018.