Il est de retour... en librairie. Un an après son best-seller Passions,Nicolas Sarkozy revient sur le devant de la scène ce vendredi avec un nouvel ouvrage, Le Temps des tempêtes. L'ancien président y retrace ses deux premières années à la tête du pays, mêlant Histoire et son histoire. Grande Voix d'Europe 1, Catherine Nay décrypte le contenu de cet ouvrage de 523 pages, écrit pendant le confinement, à raison de huit heures par jour, à partir de 6h30 le matin.
Que retenez-vous du livre ?
"C'est le récit d'un président qui avoue, lui qui a toujours rêvé de l'Élysée, le choc ressenti le soir de son élection. C'est là qu'il prend conscience, dit-il, d'être désormais le seul à prendre à et assumer la décision finale. Mais Nicolas Sarkozy évoque aussi la gravité et la solitude qui lui tombent dessus. Il raconte ses deux premières années présidentielles d'une grande densité politique et émotionnelle. Les événements auxquels il a été confrontés : la crise financière sans précédent, la crise entre la Géorgie et la Russie, la libération des otages - comme Ingrid Bétancourt - et, pour inaugurer son quinquennat, la crise conjugale avec sa femme Cécilia, son départ, puis le divorce. S'il reste assez lisse sur cette partie, il révèle quand même qu'il en a beaucoup 'bavé' avec elle.
Mêlant son histoire personnelle à son récit, il dresse aussi les portraits des personnes avec qui il a travaillé : Angela Merkel, Georges Bush - dont il fait un portrait plus flatteur qu'on ne l'imagine et qu'il a préféré finalement à Obama -, Vladimir Poutine, le Prince Charles, la reine d'Angleterre.... Mais aussi des politiques français qu'il n'aime pas du tout comme Jean-Louis Debré, François Bayrou, Philippe de Villiers, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Alain Juppé.
Nicolas Sarkozy a écrit ce livre pendant le confinement, il parle donc du Covid ?
Oui, et il considère cette crise comme un formidable révélateur de l'utilité de la politique. Car dans une démocratie, le décideur doit toujours être le politique et jamais l'expert. C'est peut être aussi une leçon.
Sortir un livre à 600 jours de la prochaine présidentielle, est-ce anodin... ?
Il va alimenter la spéculation, constater que les Français s'intéressent toujours à lui et qu'il est toujours dans le paysage et même dans le hit parade des présidents. Mais au fond de lui, il faudrait des circonstances que personne n'imagine pour revenir..."